Le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani a adressé un vibrant hommage au général Qassem Soleimani, le plus haut commandant antiterroriste iranien, et à son compagnon de tranchée Abou Mahdi al-Muhandes, qui ont été assassinés lors d'une attaque de drone américaine près de l'aéroport de Bagdad il y a trois ans, déclarant que leurs assassinats étaient en fait « une attaque éhontée » contre la souveraineté de l'Irak.
« En assassinant les “Commandants de la Victoire” et leurs compagnons, ils ont commis une violation flagrante de l'intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de l'Irak. L'assassinat des commandants, qui ont joué un rôle de premier plan dans l'élimination du fléau du terrorisme, est un manque total de respect pour les accords bilatéraux [signés entre Bagdad et Washington] “, a déclaré M. Sudani lors d'une cérémonie organisée jeudi à Bagdad, la capitale, pour commémorer les deux commandants légendaires.
‘Le 3 janvier 2020, à notre réveil, nous avons appris la terrible nouvelle de l'assassinat d'Abou Mahdi al-Muhandes, le numéro deux des Unités de mobilisation populaire irakiennes, et du général Qassem Soleimani, qui était en visite officielle en Irak”, a-t-il ajouté.
Le Premier ministre irakien a ensuite dénoncé l'administration de l'ancien président américain Donald Trump pour son attaque effrontée contre l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Irak.
“La lutte contre le terrorisme nécessite la puissance et la résilience, et cela découle de l'esprit national de tous les Irakiens et de la fatwa émise par la principale autorité religieuse irakienne [le Grand ayatollah Ali al-Sistani]”, a souligné Sudani.
Il a souligné que son gouvernement qui s'emploie à construire une base solide pour la souveraineté irakienne, est indépendant dans la prise de décision, forge des relations sur la base d'intérêts communs, sauvegarde la souveraineté du sol et des eaux territoriales du pays et ne ménage aucun effort pour repousser tout acte d'agression contre la nation irakienne et ses hôtes.
De plus, le président du Conseil judiciaire suprême irakien Faiq Zidane a dénoncé l'assassinat de Muhandes et du général Soleimani, le décrivant comme un acte ignoble et lâche.
Il a souligné que le pouvoir judiciaire irakien avait la responsabilité de faire la lumière sur toutes les circonstances entourant l'assassinat américain, appelant les institutions de sécurité du pays à fournir aux autorités judiciaires tous les documents et conclusions nécessaires à cet égard.
Le général Soleimani, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), al-Muhandes et plusieurs de leurs compagnons ont été assassinés le 3 janvier 2020 dans une frappe de drone américaine sur ordre de Trump, près de l'aéroport international de Bagdad.
Deux jours après l'attaque, le Parlement irakien a approuvé un projet de loi exigeant que le gouvernement irakien mette fin à la présence de toutes les forces militaires étrangères dirigées par les États-Unis dans le pays.
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