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L'Iran impose des sanctions à l'Union européenne et au Royaume-Uni

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'Iran annonce de nouvelles sanctions contre des individus et entités de l'UE et du Royaume-Uni. (Photo d'illustration)

Mardi, la République islamique d’Iran a annoncé l'imposition de sanctions à des individus et entités européens et britanniques en réponse aux nouvelles sanctions anti-iraniennes des Européens lundi.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé ces mesures de représailles dans un communiqué mardi 21 février. 

Le ministère avait averti lundi qu'il imposerait des représailles contre des mesures similaires prises plus tôt par le Conseil de l'Union européenne et le Royaume-Uni contre des dizaines d'individus et d'entités iraniens au sujet de ce qu'ils appellent l'approche de la République islamique face aux émeutes soutenues par l'étranger, qui ont éclaté dans certaines villes iraniennes en septembre.

Fin janvier, Téhéran avait annoncé qu'il allait prendre des mesures réciproques en réponse aux nouvelles sanctions décidées par l'Union européenne et la Grande-Bretagne plus de quatre mois après le début des troubles provoqués par la mort de Mahsa Amini.

Téhéran « condamne avec force » ces sanctions et « annoncera prochainement la liste de nouvelles sanctions » qui viseront des personnes ou des entités « violant les droits de l'homme ou faisant la promotion du terrorisme » en Europe et au Royaume-Uni, avait déclaré Nasser Kanaani, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Le communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères considère ces mesures réciproques de « contre-mesures » approuvées par les « autorités compétentes » et les « mécanismes de contre-sanctions » du pays. Il accuse les personnes et entités sanctionnées de « soutenir le terrorisme et les groupes terroristes, d'inciter et d'encourager les actes terroristes et la violence contre le peuple iranien, de s'ingérer dans les affaires intérieures de la République islamique d'Iran et de promouvoir la violence et les émeutes en Iran ».

Les services du Renseignement iranien ont trouvé les empreintes d'agences d'espionnage américaines et occidentales dans les récentes violentes émeutes au cours desquelles des forces de l'ordre ont été tuées et des biens publics saccagés. 

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Par ailleurs, le ministère condamne l’UE et le gouvernement britannique pour avoir emboîté le pas aux Etats-Unis en imposant des sanctions contre la République islamique, qualifiant cette démarche de « terrorisme économique ». Leur incitation à des actions terroristes et de sabotage en Iran est « une violation des engagements internationaux dans le domaine de la lutte contre le terrorisme » et les sanctions sont une « violation flagrante des principes fondamentaux des droits de l'homme qui sont évoqués dans la Charte des Nations unies ».

Les sanctions décidées par Téhéran comprennent « l'interdiction de la délivrance de visas, l'impossibilité d'entrer sur le territoire de la République islamique d'Iran, le blocage de comptes bancaires et la confiscation des biens et avoirs sur le territoire iranien ».

Elles visent 15 fonctionnaires européens actuels et anciens, dont la ministre française de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances, Isabelle Lonvis-Rome ; le ministre délégué français à l'Industrie, Roland Lescure ; le président du Conseil central des Juifs d'Allemagne, Josef Schuster ; le directeur des affaires publiques Europe Israël, Alex Benjamin ; Jamie M. Fly, le président et chef de la direction de Radio Free Europe/Radio Liberty ; le chef de la division allemande du Commandement national et des opérations spatiales générales, le général de division Michael Traut ; trois parlementaires allemands et deux législateurs du Parlement européen.

13 entités européennes, dont la Coalition européenne pour Israël, le Centre d'information et de documentation Israël, Christians for Israel, la société d'armement Eurospike et six entreprises allemandes de l'industrie militaire, figurent également sur la liste. 

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Huit Britanniques, dont le commissaire adjoint aux opérations spécialisées au sein du service de police métropolitain, Matthew Jonathan Jukes ; le membre du conseil d'administration de The Jewish Chronicle, Alan Jacob, et six responsables militaires sont inclus sur la liste fournie par l’Iran.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV