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Téhéran : la liste des sanctions contre l'UE sera annoncée prochainement

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Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani. ©Fars News

Téhéran promet de prendre des contre-mesures en réaction aux nouvelles sanctions de l’Union européenne visant un nombre de responsables et d’entités iraniens.

L’annonce est intervenue lundi soir 20 février, quelques heures après que le Conseil de l’Union européenne a imposé des mesures restrictives à 32 individus et deux entités iraniens dans le cadre d’une cinquième série de sanctions pour ce que le bloc a appelé la « répression » des récentes émeutes par Téhéran.  

« La République islamique d’Iran annonce bientôt une liste des sanctions réciproques en réponse aux récentes interdictions de l’Union européenne », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani.

Selon le communiqué de presse de l’UE, le ministre iranien de la Culture et de l’Orientation islamique, Mohammad Mehdi Esmaili, le ministre de l’Éducation, Youssef Nouri, le commandant adjoint et le porte-parole du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), Ali Fadavi et Ramazan Sharif, un certain nombre de députés, des membres de la police et de l’appareil judiciaire dans diverses villes du pays, ainsi que des gardiens de prison figurent parmi les personnes blacklistées par le Conseil de l’UE.

Les mesures restrictives de l’UE s’appliquent désormais à un total de 196 personnes et 33 entités, consistant à un gel des avoirs, une interdiction de voyager en Europe et de mettre des fonds ou des ressources économiques à la disposition des personnes figurant sur la liste.

Le bloc des 27 pays européens a imposé des sanctions contre l’Iran pour ce qu’il appelle l’approche du pays face aux émeutes soutenues par l’étranger, qui ont éclaté en septembre dernier après la mort tragique d’une jeune Iranienne, appelée Mahsa Amini. Elle s’est évanouie dans un poste de police à Téhéran et a été déclarée morte trois jours plus tard à l’hôpital. Un rapport officiel de l’Organisation iranienne de médecine légale a conclu que la mort d’Amini avait été causée par une maladie plutôt que par des coups présumés à la tête ou à d’autres organes vitaux du corps.

Après sa mort, les émeutiers se sont déchaînés, attaquant brutalement les agents de sécurité et causant des dégâts massifs aux biens publics. Des dizaines de personnes et de membres du personnel de sécurité ont été tués dans les émeutes.

Lors d’un appel téléphonique dimanche 19 février, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré à Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne, que l’UE s’en tenait à la politique « inefficace » de sanctions de l’ancien président américain Donald Trump contre Téhéran.

« Le comportement de l’Union européenne ces derniers mois est la continuation de la politique inefficace de l’ancien président américain Trump, qui prouve de plus en plus la poursuite de normes ambivalentes et irréalistes [de l’Occident], outre l’instrumentalisation des concepts des droits de l’homme », a-t-il déclaré.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV