Les forces armées françaises connaissent des pénuries de munitions dans le contexte de l’aide militaire au gouvernement de Kiev, écrit Le Figaro.
« Les forces terrestres sont confrontées à une pénurie de munitions de 155 mm utilisées dans les obusiers et les canons d’artillerie », a déclaré Julien Rancoule, député à l’Assemblée nationale représentant le parti du Rassemblement national, qui a rédigé un rapport sur les réserves de munitions de la France conjointement avec un autre député, Vincent Bru, du Mouvement démocrate.
Le rapport signé par Rancoule et Bru « énonce les raisons de réévaluer les stocks de munitions, en gardant à l’esprit la possibilité d’une impasse majeure », a rapporté Le Figaro.
Vincent Bru, à son tour, exhorte à reconstituer les arsenaux militaires du pays. Selon lui, la politique consistant à maintenir les stocks de défense au niveau minimal pour des raisons économiques devrait être abandonnée.
« Les tensions entre ceux qui sont favorables au soutien de l’Ukraine et ceux qui veulent sauver les stocks pour des raisons de défense nationale vont sans doute augmenter » dans un proche avenir, a indiqué le journal.
Jamie Shea, ancien sous-secrétaire général adjoint de l’OTAN, a déclaré plus tôt à Sky News que l’OTAN avait largement épuisé les stocks militaires disponibles tout en aidant l’Ukraine et qu’elle devra traiter de toute urgence le problème de la reconstitution de ses stocks.
Par ailleurs, Le Monde a publié le 13 février une chronique de Jean-Michel Bezat qui estime que la Russie n’a pas subi l’effondrement économique tant attendu par l’Occident.
En dépit des neuf vagues successives de sanctions mises en place par l’Union européenne après le début du conflit en Ukraine, la récession en Russie a été limitée en 2022.
Le Fonds monétaire international (FMI) a créé la surprise, fin janvier, en posant un diagnostic aussi décevant pour les Occidentaux qu’encourageant pour Vladimir Poutine : la récession a été limitée à -2,2 % en 2022, loin des -8,5 % envisagés en mars 2022 ; l’activité progresserait de 0,3 % cette année et de 2,1 % en 2024, soit plus que les 1,6 % attendus dans la zone euro ! Sauf brutal retournement de tendance, ces données confirmeraient donc la résistance du pays.
Plusieurs facteurs expliquent cette apparente résilience. À commencer par la politique de la Banque centrale, qui a stabilisé le rouble dès le début de la guerre et évité une flambée inflationniste.
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