Plusieurs sites web de l’OTAN ont subi une attaque informatique dans la nuit de dimanche à lundi 13 février, rendant temporairement inopérant le site Web du quartier général des opérations spéciales de l’OTAN, entre autres.
« Les cyber experts de l’OTAN s’occupent activement d’un incident affectant certains sites web de l’OTAN. L’OTAN traite régulièrement des cyberincidents et prend la cybersécurité très au sérieux », a déclaré à l’agence DPA un responsable de l’Alliance atlantique.
Son secrétaire général, Jens Stoltenberg, a par ailleurs affirmé que « l’OTAN a été visée durant le week-end par des attaques cybernétiques, mais elles n’ont pas touché les réseaux sécurisés ».
« Nous avons constaté des tentatives de déni d’accès depuis dimanche sur nos sites internet publics. La majorité de ces sites fonctionne normalement », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au siège bruxellois de l’Alliance, tout en admettant encore « quelques difficultés ».
Ce commentaire intervient après que des informations diffusées sur les médias sociaux ont laissé entendre que des pirates informatiques pro-russes avaient attaqué le site Web du quartier général des opérations spéciales de l’OTAN (NSHQ) et d’autres sites, le rendant temporairement inaccessible.
Les attaquants possibles, selon les rapports susmentionnés, pourraient inclure le groupe de pirates informatiques russes Killnet, qui est associé à d’autres attaques récentes, notamment en Allemagne, visant les sites Web du Bundestag, de la police et des infrastructures critiques.
Ces accusations anti-russes interviennent alors que la Russie elle-même est victime de cyberattaques, comme Oleg Syromolotov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, l’a récemment déclaré, l’Angleterre est en train de simuler et de préparer des cyberattaques sur les infrastructures vitales de Moscou.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a affirmé que le pays avait été la cible d’une « agression coordonnée » dans le cyberespace menée par « des agences de renseignement, des sociétés informatiques transnationales et des hacktivistes ».
Oleg Syromolotov, ancien directeur adjoint et chef du contre-espionnage du Service fédéral de sécurité (FSB) russe, a déclaré à l’agence de presse TASS qu’« en 2022, la Russie a fait face à des cyberattaques externes sans précédent ».
« Le nombre de ces attaques a doublé et même triplé au cours de l’année écoulée. Nous avons enregistré de nombreuses attaques contre les ressources d’information du ministère russe des Affaires étrangères », a ajouté le vice-ministre russe.
« Non seulement nous enregistrons une augmentation des attaques, mais leur complexité augmente également. L’Ukraine, qui a depuis longtemps perdu son indépendance, est utilisée par ses sponsors comme tremplin pour des cyberattaques contre la Russie et ses partenaires », a-t-il ajouté.
Syromolotov a également affirmé que « des entreprises privées de pays hostiles » sont « impliquées dans des activités visant à réaliser » les « tentatives du gouvernement ukrainien d’augmenter ses capacités offensives en termes de technologies de l’information et de la communication ».