L’Iran fustige l'appui de la Chambre des représentants des États-Unis à une résolution qui soutient le groupe terroriste anti-iranien, l’Organisation Mojahedin-e-Khalq, connue sous le nom d’OMK.
Nasser Kanaani, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que cette décision montrait une fois de plus les liens profondément enracinés de Washington avec le terrorisme.
« Le soutien de 165 législateurs américains à l’OMK prouve des liens profonds entre les États-Unis et le terrorisme », a écrit le porte-parole de la diplomatie iranienne sur son compte Twitter, vendredi 10 février.
« Pas étrange ! Le régime qui a créé Daech et l’a utilisé comme un outil, n’a pas honte de soutenir et d’utiliser politiquement les auteurs de meurtre de 17 000 Iraniens », a-t-il poursuivi.
Ses commentaires sont intervenus après que la Chambre des représentants des États-Unis a présenté une résolution le 8 février, exprimant son soutien aux émeutes en Iran qu’elle considère comme étant « le désir du peuple iranien d’avoir un pays démocratique et laïc ».
Elle lance également des accusations sans fondement contre l’Iran pour ce qu’elle décrit comme des violations des droits de l’homme.
Lors de sa prise de parole, par visioconférence, à la conférence de presse tenue au Congrès pour annoncer cette résolution No100, le chef de l’organisation terroriste OMK, Maryam Radjavi, a loué les « efforts » des représentants américains issus des deux partis démocrate et républicain.
Ce n’est pas la première résolution anti-iranienne présentée à la Chambre des représentants des États-Unis. Le 25 janvier, les législateurs américains ont adopté une résolution faisant l’éloge des émeutiers en Iran et appelant à davantage de sanctions contre les responsables iraniens.
Cette résolution encourage également l’administration du président américain Joe Biden à imposer immédiatement, dans le cadre des autorités existantes, des sanctions supplémentaires en matière de droits de l’homme aux responsables et entités iraniens.
Des émeutes ont éclaté en Iran à la mi-septembre après la mort de Mahsa Amini. La jeune femme de 22 ans s’est évanouie dans un poste de police de la capitale Téhéran et a été déclarée morte trois jours plus tard dans un hôpital. Un rapport officiel de l’Organisation iranienne de médecine légale a conclu que la mort d’Amini avait été causée par une maladie plutôt que par de prétendus coups à la tête ou à d’autres organes vitaux du corps.
Dans la foulée, les émeutiers se sont déchaînés à travers le pays, recevant un soutien substantiel des puissances occidentales, notamment des États-Unis, attaquant brutalement les agents de sécurité et causant des dommages massifs aux biens publics.
Le Renseignement iranien a déclaré que plusieurs pays, dont les États-Unis et la Grande-Bretagne, avaient utilisé leurs appareils d’espionnage et de propagande pour provoquer de violentes émeutes dans le pays.
Pendant ce temps, les forces de sécurité ont arrêté et démantelé plusieurs équipes terroristes liées à Daech et l’OMK ces derniers mois.
L’Organisation Mojahedin-e-Khalq (OMK) a mené de nombreux assassinats et attentats à la bombe contre des hommes d’État et des civils tuant près de 17 000 Iraniens depuis la victoire de la Révolution islamique en Iran. En 1986, l’Iran a demandé à la France d’expulser le groupe de sa base à Paris, à la suite de quoi il a déplacé sa base en Irak.
Les membres du groupe terroriste ont passé de nombreuses années en Irak, où ils ont été accueillis et armés par l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein. Ils se sont rangés du côté de Saddam pendant la guerre de 1980-88 contre l’Iran, puis l’ont aidé à réprimer les soulèvements dans diverses parties du pays.
L’Albanie a commencé à accueillir les terroristes après que ce groupe terroriste a été rejeté par le gouvernement de l’ancien Premier ministre irakien Nouri al-Maliki. On estime que le pays européen accueille quelque 3 000 membres de la secte terroriste depuis 2016.