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Pourquoi les «défenseurs des droits de l'homme» ne voient-ils pas les victimes du tremblement de terre en Syrie?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des secouristes recherchent des survivants dans un bâtiment de Samada, en Syrie, détruit par le tremblement de terre du 6 février ©UNOCHA

Après un séisme dévastateur de magnitude 7,8 qui a frappé le sud de la Turquie et la Syrie voisine le lundi 6 février, l'opération de déblaiement se poursuit dans toute la région. Le bilan du tremblement de terre continue de s'alourdir, dépassant les 11 700 morts et plus de 52 000 blessés, selon les derniers bilans. Les autorités ont indiqué que 9 057 personnes avaient perdu la vie en Turquie et au moins 2 662 en Syrie, ce qui porte à 11 719 le nombre total de morts.

Le bilan officiel de ce violent tremblement de terre en Syrie et en Turquie ne cesse de s’alourdir, et risque d'être bien plus lourd tout comme avait anticipé il y a deux jours Catherine Smallwood, responsable des situations d’urgence du bureau européen de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Elle avait alors évoqué « un potentiel continu d’effondrements [de bâtiments] supplémentaires et des chiffres souvent huit fois plus élevés que les initiaux ».

Les aides des Occidentaux en Turquie, la Syrie négligée

En dépit du fait que tous les habitants du sud de la Turquie, mais aussi ceux du nord de la Syrie ont été touchés par ce terrible désastre, les Occidentaux affichent encore et toujours leur double standard, déjà perceptible dans de nombreux domaines, notamment les droits de l'homme, le terrorisme et la question des réfugiés. Un deux poids de mesure qui encore une fois n'est pas passé inaperçu vu la manière dont l'aide humanitaire a été distribuée aux victimes.

En effet, on compte plus de 1400 membres du personnel d’intervention d’urgence de plus de vingt États membres et partenaires de l’OTAN, dont la Finlande et la Suède, ayant été déployés en Turquie. Ces pays fournissent en particulier des équipes de recherche et de sauvetage. Le soutien est fourni par l’intermédiaire du Centre euro-atlantique de coordination des réactions en cas de catastrophe (EADRCC) de l’Alliance atlantique.

L'OTAN a indiqué y avoir dépêché des équipes de secours, des chiens de sauvetage, des pompiers, des ingénieurs en structure, des experts en séisme, ainsi que des médecins et des médicaments.

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Le chef de l’Agence turque de gestion des catastrophes (AFAD) a déclaré que 59 971 personnes avaient participé aux efforts de recherche et de sauvetage, dont 3 251 venants de 65 pays.

L'Occident ferme les yeux sur la mort de milliers de Syriens

Alors que plus de 65 pays ont envoyé leur aide à la Turquie, le chef de l'Organisation de l'aviation civile syrienne a souligné que seuls 4 avions acheminant de l'aide humanitaire et provenant de la République islamique d'Iran, des Émirats arabes unis, de la Russie et de l'Inde avaient atterri en Syrie.

L'Afghanistan et l'Irak, malgré leurs conditions économiques déplorables à la suite de l'occupation américaine en 2001 et 2003 respectivement, ont rejoint les quatre autres pays qui ont apporté leur aide et fait passer à six le nombre de pays ayant aidé la Syrie.

Un véritable pont aérien est désormais en place entre l'Irak et ses voisins, la Turquie et la Syrie pour faire acheminer l'aide d'urgence.

Le gouvernement irakien a jusqu'ici fourni des dizaines de tonnes d’aide alimentaire et médicale ainsi que 150 personnels médicaux d'urgence.

En même temps, les unités d'ingénierie et de soutien des Hachd al-chaabi ont été mobilisées pour les Syriens dans les régions touchées par le tremblement de terre.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV