En Israël, le cauchemar n’en finit pas…Qods occupée n'a pas encore dit son dernier mot. Pour le deuxième jour consécutif et au lendemain de l’opération héroïque dans la colonie de Nabi Yaacoub, une nouvelle attaque armée a secoué, ce samedi matin, le quartier Silwan à l’Est de Qods.
Selon les services de secours israéliens, l’auteur de cette opération a ouvert le feu sur des colons israéliens rassemblés près d’une colonie à Silwan, blessant grièvement deux d’entre eux. Un colon de 20 ans est dans un état grave tandis que son père de 59 ans se trouve dans un état critique, mais stable avec des blessures par balle dans la poitrine et à la jambe, a-t-on appris de mêmes sources. La chaîne KAN a annoncé que l’un des blessés était un officier de l’armée israélienne en permission.
L’auteur de cette attaque aurait 13 ans et a été grièvement atteint, selon la radio israélienne.
Cependant, la famille du garçon, Mohammad Aliwat, désigné comme responsable de l'opération, rejette tout lien avec l'attaque, soulignant que celui-ci se trouvait dans la région lors de l'opération.
Le chef de la police israélienne à Qods a donné des instructions pour élever le niveau de préparation et d’alerte.
24 heures auparavant, les factions de la Résistance palestinienne et les brigades des martyrs d’Al-Aqsa ont salué l’opération de Qods réalisée, le vendredi soir 27 janvier, par un jeune Palestinien originaire de Qods.
Kheiri Alqam, 21 ans, a abattu avec son revolver huit Israéliens et blessé plusieurs autres dans la colonie de Nabi Yaacoub, au nord de Qods.
Il avait écrit sur sa page Facebook : « Un bon tireur d’élite au bon endroit vaut mieux qu’un millier de soldats sur le champ de bataille ».
Les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa ont fait l’éloge de « la bravoure de Kheiri Alqam du quartier d’Al-Tur à l’Est de Qods occupée ».
Et d’ajouter : « Kheiri Alqam a secoué la sécurité présumée de l’entité sioniste et a révélé la fragilité de leur système sécuritaire et militaire ».
« L’opération est une réponse naturelle aux crimes de l’ennemi sioniste contre notre peuple, dont le massacre à Jénine (jeudi 26 janvier). Elle confirme également le bien-fondé de l’option de résistance armée », poursuit le communiqué des Brigades Al-Aqsa.
Arrivé sur le lieu de l’opération, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dont les expressions faciales parlaient d’elles-mêmes, a été conspué par des colons condamnant sa politique.
Il a déclaré dans un communiqué : « Nous avons décidé de mener des opérations spécifiques et de prendre des mesures opérationnelles immédiates ». Et d’ajouter : « Nous déterminerons lors de notre réunion de samedi les mesures à prendre en réponse à l’opération ».
La situation n’était pas meilleure pour son ministre de la Sécurité, Itamar Ben Gvir. Ce dernier a également été hué par une foule d’Israéliens qui l’ont tenu responsable de cette opération. La police israélienne l’a rapidement délogé du site de l’attaque.
La radio en hébreux Kol Boama a fait part « d’un état de colère dans la colonie de Nabi Yaqoub, car l’auteur de l’opération a continué à tirer pendant plus de 20 minutes avant l’arrivée de la police ». Et de souligner : « L’assaillant avait réussi à quitter les lieux et était arrivé à Jérusalem-Ouest avant que la police ne puisse lui tirer dessus. La radio a cité un témoin oculaire disant que l’auteur de l’attaque de Jérusalem a scandé "pour Jénine" pendant la fusillade ».
Comme à chaque fois, les services de renseignement de l'occupation ont pris d'assaut le domicile de la famille du martyr et ont jeté des grenades lacrymogènes en direction de plusieurs dizaines d'habitants de Qods qui s'y étaient rassemblés.
Le père et l’oncle du martyr ont été arrêtés par les forces d’occupation.
Elles ont également pris d’assaut le camp de Shuafat à Qods occupée, dans une tentative de restaurer son prestige brisé par l’opération héroïque de Qods.
Les groupes de résistance palestiniens ont salué l'opération de représailles près d'une synagogue dans une colonie israélienne illégale dans l'est occupé de Qods, la décrivant comme une « réponse directe » au raid militaire israélien le plus meurtrier en Cisjordanie occupée depuis des années.
Le Hamas a déclaré dans un communiqué que l'attaque de vendredi était « une réponse naturelle au massacre de Jénine, à la profanation de l'enceinte bénie de la mosquée al-Aqsa et à l'escalade des crimes et de l'agression israéliens contre notre nation. Il transmet le message au régime d'occupation que la volonté des Palestiniens ne peut être sapée, que leur détermination est inébranlable et que leur résistance s'intensifie malgré toutes les douleurs et tous les sacrifices qu'ils endurent ».
« Notre peuple continuera à frapper les sites, les casernes et les colonies de l'ennemi. La résistance restera l'option viable de notre peuple jusqu'à la libération totale de notre terre, de nos sites sacrés et de la restauration de tous nos droits légitimes. L'opération qualitative a eu lieu dans la colonie illégale de Nabi Yacov construite sur des terres appartenant au village palestinien de Beit Hanina », ajoute le communiqué.
Le mouvement de résistance du Jihad islamique a également fait l'éloge de l'opération de Qods-est, affirmant dans un communiqué qu'elle « est venue au bon moment et au bon endroit pour venger le sang des martyrs dans le camp de Jénine et en Cisjordanie. C'était une réponse naturelle et légitime aux crimes du régime d'occupation et à la violation de nos principes sacrés ».
« L'opération a envoyé le message fort au régime israélien que le front de résistance est pleinement préparé ; il ne faudra pas longtemps à notre peuple pour riposter et que les crimes odieux du régime de Tel-Aviv ne resteront pas du tout impunis », a-t-il déclaré dans un communiqué.