Malgré toutes les tentatives occidentales d'empêcher l'émergence d'un monde multipolaire, la création d'un tel monde est inévitable, a déclaré vendredi 27 janvier le ministre russe des Affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a tenu ces propos lors d'une conférence de presse à Massawa, la capitale de l'Érythrée.
Lors de sa visite en Afrique, M. Lavrov, cité par l'agence de presse TASS, a déclaré que la formation d'un monde multipolaire était un processus objectif qui ne pouvait être arrêté.
Soulignant le développement rapide de pays tels que la Chine et l'Inde, le ministre russe a insisté sur l'influence émergente de la Turquie, de l'Égypte, du Brésil, des pays d'Amérique latine, ainsi que de certains pays riverains du golfe Persique en tant que centres de pouvoir.
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M. Lavrov a également souligné le rôle du groupe BRICS (composé du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud) dans l'incarnation du concept multipolaire mondial.
"Malgré les tentatives des États-Unis, de l'OTAN et de l'UE de faire dérailler ce concept, le processus de formation du monde multipolaire va dans la bonne direction", a-t-il poursuivi.
Pendant ce temps, au cours de sa visite à Mbabane, la capitale de l'Eswatini (Swaziland), le ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, s'est entretenu avec son homologue eswatinien, Thuli Dladla, affirmant que la France intervenait dans les affaires intérieures des pays africains.
Lors d'une conférence de presse après la rencontre, M. Lavrov a réagi à la déclaration du président français Emmanuel Macron selon laquelle "la Russie est derrière la décision du Burkina Faso de demander aux soldats français de quitter le pays ".
"C'est une question de politique étrangère, nous n'intervenons pas dans les affaires intérieures des autres pays. Les déclarations de Macron montrent que la France le fait", a-t-il déclaré.
Dans une autre partie de ses déclarations, Lavrov a rappelé qu'une telle chose s'était déjà produite au Mali.
Le ministre russe a également souligné que des sociétés militaires privées françaises ont mené des opérations en Eurasie.
Faisant référence à la situation en Libye, le chef de la diplomatie russe poursuit : "En soutenant les terroristes en Libye, la France a favorisé le terrorisme en Afrique", a-t-il déclaré.
À noter que cette semaine, le ministre russe des Affaires étrangères s'est rendu sur le continent noir. L'Érythrée était la dernière étape de sa tournée africaine. Il s'est également rendu en Afrique du Sud, en Eswatini et en Angola ces derniers jours.