L’Iran devrait recevoir bientôt de nouveaux avions de combat Soukhoï-35 de la Russie. Les Su-35 seront remis à Téhéran dans le cadre de la nouvelle coopération entre les deux pays.
Alors qu'une grande partie des capacités politiques de l'Occident s'enlise avec la crise ukrainienne et le retour d'une géopolitique aux allures de guerre froide entre Washington et Moscou, les informations disent que l'Iran devrait recevoir de nouveaux avions de combat Sukhoi 35 de la Russie. Une fois livrés, ces jets seront le premier achat majeur par Téhéran pour sa flotte de l'armée de l'air. L'Iran a été soumis à des sanctions sévères au fil des décennies, réduisant considérablement sa capacité à acheter des armes à l'étranger. Ces sanctions illégales ont pourtant conduit l'Iran à renforcer de plus en plus ses industries, en particulier dans le domaine de la défense. On peut dire que le summum de ces acquis a été le programme de drones indigènes du pays dont et surtout les drones Shahed-136, lit-on sur le site web Eurasia Review.
Les Su-35 devraient apporter un coup de pouce significatif à l'arsenal conventionnel de Téhéran. Sur le plan géopolitique, les jets eux-mêmes racontent une histoire de volatilité et d'intérêts en constante évolution dans la région, selon cette analyse.
En allusion aux tentatives d’Israël de raffermir sa flotte aérienne, le site web a ajouté : « Israël est l’allié par tous les temps » des États-Unis dans la région. Avec le retour de Benjamin Netanyahu au pouvoir accompagné d'une coalition de partis politiques d'extrême droite, Israël devrait durcir sa position contre l'Iran au cours de l'année en cours. Avec la nouvelle des Su-35, Israël aurait déjà approché les États-Unis pour l'achat de 25 avions F-15EX.
L'évolution de l'Iran vers un certain degré de modernisation de sa flotte d'avions de combat de première ligne intervient à un moment où le Moyen-Orient observe un effondrement complet de l'accord nucléaire iranien et tente de le relancer, note encore Eurasia Review. L'Iran s'est toujours positionné pour faire avancer les pourparlers, tout en poursuivant ses politiques stratégiques et tactiques et il ne renonce pas à ses intérêts. 2023 pourrait connaître un point d'inflexion dans la région, s'éloignant du statu quo en vigueur. »
La Russie et l'Iran sont prêts à produire conjointement des voitures, des hélicoptères et des machines agricoles
Lors d’une rencontre à Téhéran le 17 janvier avec le vice-président iranien, Mohammad Mokhber, l'assistant du président russe, Igor Levitin a exprimé la volonté de Moscou de lancer des projets communs avec l'Iran pour la production de voitures, d'hélicoptères et de matériel agricole.
Le PDG de l'Iran Helicopter Support and Renewal Company (IHSRC) a souligné les progrès constants du pays dans la réparation des hélicoptères de l'Est depuis que les forces armées ont acheté des hélicoptères russes Mil Mi-17 il y a des années.
L'IHSRC a reçu l'autorisation des fabricants d'hélicoptères de réparer les produits et s'apprête à créer le centre de la région pour la réparation des hélicoptères de l'Est à l'intérieur de l'Iran, a ajouté le général Rouhani.
Sur le même volet, la Russie et l'Iran étudient si Moscou pourrait fournir ses hélicoptères d'attaque les plus avancés aux forces armées iraniennes notamment aux effectifs du Corps des gardiens de la Révolution islamique.
« Un accord de production conjointe russo-iranien pourrait permettre à l'Iran de recevoir des hélicoptères d'attaque russes Mi-28 et Ka-52 », a-t-on appris de l’agence de presse iranienne Tasnim.
Le Mil Mi-28 est un tandem militaire russe tous temps, jour-nuit, un hélicoptère d'attaque anti-blindage à deux places et une image en médaillon de Ka-52 "Alligator" hélicoptère. Des rapports indiquent que la Russie et l'Iran étudient si Moscou pourrait fournir ses hélicoptères d'attaque les plus avancés à Téhéran.
Le président de la Douma russe, Vyacheslav Volodine, s'est récemment rendu à Téhéran et a été cité par l'agence de presse Tasnim comme qualifiant l'augmentation des échanges entre la Russie et l'Iran d'extrêmement importante dans le contexte des sanctions.
