Les sanctions unilatérales imposées par les États-Unis à l'Iran n'ont pas réussi à perturber le programme de drones du pays, lit-on dans le magazine bimestriel américain The National Interest.
Un article du principal magazine américain de relations internationales évoque les sanctions imposées depuis une décennie aux fabricants de drones iraniens comme Qods Aviation and Aerospace Industries Organization (IAIO) et Iran Aircraft Manufacturing Industries Corporation (HESA).
« Pendant des années, les États-Unis ont imposé des sanctions contre le complexe militaire et la base de fabrication de l'Iran, y compris des entités comme IAIO, HESA... Néanmoins, le secteur aérospatial et l'industrie des drones iraniens ont continué à se développer et à s’épanouir », ont écrit Eric Lob et Edward Riehle.
« L'Iran a fabriqué et exploité des drones militaires depuis la guerre Iran-Irak au milieu des années 1980. Avec plus de trente-trois modèles, le complexe de drones militaires hautement développé et sophistiqué de l'Iran comprend l'un des quatre piliers de sa stratégie de sécurité et structure de forces, complétant sa technologie de missile, ses forces par procuration et sa cyberguerre. Les drones ont de plus en plus offert un avantage asymétrique à l'Iran », précisent-ils dans leur article.
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« Les drones (iraniens) ont également permis à l'Iran de projeter sa puissance et de réaliser des bénéfices, de présenter la technologie et d'améliorer son prestige, de renforcer les alliances au Moyen-Orient et au-delà », ajoutent-ils.
Plus tôt ce mois-ci, les États-Unis ont imposé des sanctions contre six dirigeants et membres du conseil d'administration de l'entreprise iranienne Qods Aviation Industries sous le faux prétexte que la République islamique avait fourni à la Russie des drones contre l'Ukraine.
La République islamique a catégoriquement rejeté, à plusieurs reprises, les allégations de Washington. En décembre dernier, le ministre iranien de la Défense, le général de brigade Mohammad-Reza Ashtiani, a déclaré que les responsables ukrainiens n'avaient fourni aucune preuve à l'appui de leur allégation selon laquelle la Russie utilisait des drones iraniens.
Moscou a également démenti avoir utilisé des drones iraniens contre l'Ukraine.
L'article a reconnu que les sanctions occidentales n'ont pas empêché l'Iran de devenir un acteur de premier plan sur le marché des drones militaires et de partager la technologie des drones avec des partenaires à l'intérieur et à l'extérieur du Moyen-Orient. Les drones iraniens sont moins chers que les modèles occidentaux et se sont avérés être plus efficaces sur le champ de bataille.
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Le chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Baqeri, a déclaré le mois dernier que la République islamique faisait actuellement partie des cinq premières puissances mondiales dans l'industrie des véhicules aériens sans pilote. Il a déclaré que les drones iraniens peuvent effectuer diverses missions avec une grande précision et une grande endurance de vol.
