Le ministère palestinien des Affaires étrangères a condamné « l'exécution odieuse » d'un Palestinien par les forces israéliennes à un poste de contrôle en Cisjordanie occupée.
Dimanche, le ministère a déclaré dans un communiqué que le régime avait « facilité pour les soldats de tuer n'importe quel Palestinien sans qu'il ne présente de danger pour les soldats du régime usurpateur ».
Plus tôt dans la journée, les forces israéliennes ont tué un homme de 45 ans près du village de Silwad au nord de Ramallah. Les médias palestiniens ont identifié cet individu comme étant Ahmed Hassan Abdel-Jalil Kahla. Israël a prétendu qu'il avait été tué alors qu'il tentait de saisir l'arme d'un soldat et qu'il résistait à une inspection. Des soldats ont forcé Kahla à sortir de son véhicule avant de lui tirer dessus à bout portant. Le fils de l'homme a également été aspergé de gaz poivré.
Des groupes de défense des droits locaux et internationaux ont condamné l'usage excessif de la force par Israël et sa « politique de tirer pour tuer » contre les Palestiniens.
Le ministère des Affaires étrangères a récemment appelé la Cour pénale internationale (CPI) à achever ses enquêtes en cours sur les crimes israéliens contre les Palestiniens et à demander des comptes au régime d'occupation pour ses atrocités qui durent depuis des décennies.
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Le ministère, dans un communiqué publié dimanche, a exhorté la communauté internationale à exercer une pression réelle sur le régime israélien pour arrêter son escalade sanglante contre le peuple palestinien, a rapporté l'agence de presse palestinien Maan.
Le communiqué a appelé « la Cour pénale internationale à achever rapidement ses enquêtes afin de tenir le [régime] de Tel-Aviv et les auteurs responsables ».
« Le régime israélien pratique des exécutions extrajudiciaires, des exécutions sur le terrain et des tirs à balles réelles sur des citoyens palestiniens, dans le but de tuer et de mettre en péril la vie de citoyens palestiniens, sous les instructions des échelons politiques et militaires du [régime] occupant. Les autorités israéliennes sont pleinement et directement responsables des crimes en cours contre notre peuple, ses terres, ses maisons, ses biens et ses lieux sacrés, qui ont fait depuis le début de cette année 13 morts dont 3 enfants », ajoute le communiqué.
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a également noté que les violations et les crimes commis par Israël ne feront qu'accroître l'insistance du peuple palestinien à faire valoir ses droits. La recrudescence des crimes annonce une année encore plus sanglante que l'année précédente.
Les raids dans des villes de Cisjordanie et les affrontements avec la population sont presque quotidiens sous prétexte de capturer des Palestiniens « recherchés ».
Les Nations unies ont désigné 2022 comme l'année la plus meurtrière pour les Palestiniens de Cisjordanie en 16 ans. Au moins 171 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne en Cisjordanie et dans l'Est de Qods occupée.
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Le mouvement de résistance islamique de la Palestine, Hamas, a déclaré vendredi 13 janvier dans un communiqué qu'il tenait Israël responsable de ses crimes et exactions continus contre les Palestiniens et réaffirmé que les actes d'agression du régime occupant ne resteraient sans réponse.