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E-Press du 14 janvier 2023

E-Press du 14 janvier 2023

Au sommaire :

1- L'Iran au Canal de Panama

"Après que la marine iranienne a annoncé mercredi son intention d'établir une présence dans le Canal de Panama plus tard cette année, le site d'information américain, Washington Free Beacon, a rapporté que "la décision iranienne vise à provoquer les États-Unis".

Il a ajouté : "Cette présence iranienne sera la première dans le canal, qui est une route commerciale importante dans l'arrière-cour de l'Amérique, et cela indique que Téhéran a la capacité de placer son équipement militaire à un jet de pierre du territoire américain."

Le site américain a souligné que "le Canal de Panama n'a jamais connu de présence militaire iranienne auparavant, et ce sera la première fois que l'armée iranienne étend son influence dans l'océan Pacifique".

Dans ce contexte, l'analyste de la sécurité nationale Joseph Homer, qui connaît bien les questions latino-américaines, a déclaré : « L'Iran se préparait à cette étape en menant des exercices conjoints avec des alliés, tels que la Russie et la Chine ». "C'est ce que l'Iran a construit en Amérique latine au cours des 30 ou 40 dernières années, en établissant des ambassades et des accords bilatéraux avec une série de pays", a ajouté Humeyer.

Et il a estimé que cette étape est une escalade massive et a souligné que l'objectif de l'Iran a toujours été d'avoir une présence militaire en Amérique latine. Il n'est donc pas du tout surprenant que Téhéran annonce la présence de sa flotte navale dans le Canal de Panama", notant que l'Iran a établi des relations avec la Colombie, en plus du Venezuela et du Nicaragua.

Source : Rai al-Youm

2- France : la paix se mérite

Acheter la paix sociale en faisant des chèques » est dangereux à long terme.

Le quoi qu'il en coûte n'est pas durable, selon l'ancien Premier ministre Édouard Philippe. Il juge qu'on ne peut acheter la paix sociale en faisant des chèques et qu'il y a mille choses beaucoup plus importantes que la réforme des retraites.

Il va falloir arrêter d'en faire, juge ainsi l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron (2017-2020). Acheter la paix sociale en faisant des chèques me paraît peu efficace à court terme et dangereux à long terme, poursuit le maire du Havre.

« Du point de vue de la nation, entre des chèques pour à peu près n’importe quoi et la concentration de nos moyens sur nos objectifs stratégiques, je préférerais la deuxième option », insiste-t-il. S’il soutient la réforme des retraites, il juge néanmoins qu’« il y a mille choses beaucoup plus importantes à faire, qui mériteraient un temps de débat au moins aussi long et une implication intellectuelle et politique aussi soutenue » et aborde, outre les finances publiques, les thèmes du logement et de l’immigration. L’ancien chef du gouvernement a fondé, fin 2021, le parti Horizons, qui revendique 20 000 adhérents et concourt à la majorité présidentielle d’Emmanuel Macron.

Réforme des retraites : 93 % des actifs contre le report de l’âge légal, selon l’institut Montaigne

Une étude de l’Institut Montaigne révèle que les actifs français sont très majoritairement hostiles à un report de l’âge légal de départ à la retraite.

Des mobilisations de grande ampleur sont prévues le 19 janvier à l’appel des syndicats. Les actifs, soit les personnes ayant actuellement un emploi, seraient seulement 7 % à se dire favorables au report de l’âge légal de départ à la retraite, que la réforme annoncée par le gouvernement fixe à 64 ans. Selon une étude de l’institut Montaigne (un laboratoire d’idées, constitué en association loi 1901), une écrasante majorité des actifs en France seraient hostiles à ce report.

Alors que 45 % des concernés estiment que le seuil devrait rester à 62 ans, pas moins de 49 % d’entre eux pensent qu’il faudrait même l’abaisser davantage, selon cette étude qui a sondé 5 001 actifs.

Le rejet du report de l’âge légal concerne tous les actifs sans distinction, précise l’institut avec une opposition plus marquée chez les plus jeunes que chez les seniors, qui sont pourtant davantage concernés par la réforme à court terme. Ce rejet traverse toutes les catégories socio-professionnelles, toutes les professions, les salariés du secteur public comme du privé, assure l’étude.

Le texte précise en outre que les opinions exprimées ne sont pas liées aux conditions individuelles de travail. « Nous sommes en présence d’une dynamique collective qui dépasse de beaucoup la simple question des retraites et qui traduit une crise politique plus générale (défiance vis-à-vis des gouvernements, sentiment général d’injustice) sans doute accompagnée d’une forme d’anesthésie par rapport à la situation des finances publiques », analyse l’économiste Bertrand Martinot, cité dans l’étude.

Une étude de décembre 2022 de l’institut Harris Interactive rapportait que c’est parmi les retraités que l’on trouve en revanche les personnes les plus favorables au report de l’âge de la retraite (57 % des sondés). Une première journée de mobilisation intersyndicale est prévue pour le 19 janvier dans toute la France afin de contester la réforme des retraites, dont le projet a été officiellement annoncé le 10 janvier par la Première ministre Élisabeth Borne. Tous les partis de gauche se rallieront à ces manifestations.

Source : RT France

3- Pfizer : le sionisme brouille les pistes

Le groupe Pfizer va-t-il devenir persona non grata au Parlement européen ?

La Commission spéciale de l’UE sur le Covid-19 est favorable au fait d’interdire l’accès de Pfizer au Parlement européen. La potentielle mise en application de cette mesure pourrait être une réponse au manque de coopération du laboratoire avec l’UE.

« La Commission spéciale Covid vient de se prononcer en faveur d’une sanction envers la firme pharmaceutique [Pfizer] en lui interdisant l’accès à nos locaux », s’est réjouie le 11 janvier l’eurodéputée écologiste française Michèle Rivasi. Confirmée le jour-même par le site d’informations Euractiv, cette mesure a de fait été adoptée sur proposition du groupe des Verts, qui avait invoqué un manque de coopération du laboratoire pour s’expliquer sur les contrats d’achats des vaccins pendant la pandémie.

Toujours selon Euractiv, il revient désormais à la Conférence des présidents des commissions (CPC) de rendre son avis sur ce vote interdisant l’accès des représentants de Pfizer au Parlement européen. « La CPC [...] peut décider de la durée d’exclusion, d’appliquer la sanction uniquement à Albert Bourla ou à tous les représentants de Pfizer, ou tout simplement de continuer à laisser Pfizer se rendre au sein du Parlement européen », explique la même source.

Des négociations UE-Pfizer opaques

Pour rappel, l’UE a procédé fin 2020 à l’achat groupé de vaccins venant de plusieurs laboratoires pharmaceutiques, dont Pfizer/BioNTech. « Problème, si les contrats Pfizer sont disponibles, ils sont caviardés – et donc illisibles », explique encore Euractiv.

Par ailleurs, le patron du groupe pharmaceutique, Albert Bourla, a récemment refusé à plusieurs reprises de rencontrer les parlementaires européens de la commission spéciale Covid (COVI). Ni le PDG de Pfizer, ni la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, n’ont jamais accepté de partager leurs échanges dans le cadre de l’affaire des SMS qu’ils se sont envoyés pendant la négociation d’un contrat sur l’achat massif par l’UE de vaccins au laboratoire américain.

Source : RT France

4- Ukraine : Occident, échec et mat

Commandement russe : vers un changement de statut de « l’Opération militaire spéciale » ?

Hier, le ministère russe de la Défense a annoncé un remaniement de la composition du commandement de « l’Opération militaire spéciale ». Après la nomination de Sourovikine à la tête des opérations, qui devait conduire un changement de stratégie, l’on voit désormais un changement de niveau du commandement. Va-t-on se diriger vers une reconsidération formelle, accompagnant la reconsidération de facto déjà opérée, des enjeux de cette Opération militaire très spéciale ?

Le ministère russe de la Défense a annoncé hier un total remaniement du commandement de l’Opération militaire spéciale :

• Le général d’armée Valery Guerassimov, chef d’état-major général des forces armées de la Fédération de Russie, a été nommé commandant du groupement des forces militaires.

• Ses adjoints : le commandant en chef des forces aérospatiales, le général d’armée Sergueï Sourovikine, le commandant en chef des forces terrestres, le général d’armée Oleg Salyukov et le chef adjoint de l’état-major général des forces armées de la Fédération de Russie, le colonel général Alexeï Kim.

Ce remaniement, qui constitue un véritable changement de niveau, est expliqué dans le communiqué du ministère de la Défense par un changement de l’ampleur des tâches à accomplir :

« L’élévation du niveau de gestion de l’opération militaire spéciale est liée à l’élargissement de l’échelle des tâches à résoudre au cours de sa mise en œuvre, à la nécessité d’organiser une interaction plus étroite entre les branches et les armes des forces armées, ainsi qu’à l’amélioration de la qualité de tous les types de soutien et l’efficacité du commandement et du contrôle du groupement des forces militaires. »

Il y a donc bien une reconnaissance d’un changement de qualité de l’Opération militaire spéciale, qui exige un commandement plus large et adapté. Cela constitue-t-il un pas vers un changement formel du statut de l’Opération militaire ? Ce n’est pas certain. Comme l’expérience le montre, la Russie aime rester dans le flou, ce qui, malgré les inconvénients objectifs que cela comporte, lui laisse plus de marge de manœuvre.           

Karine Bechet-Golovko

Source : Russie Politics

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SOURCE: FRENCH PRESS TV