Lors d'un point de presse à Bruxelles, mardi 10 janvier, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que les partisans occidentaux de Kiev rencontreront la semaine prochaine le ministre ukrainien de la Défense "pour discuter exactement du type d'armes nécessaires et de la manière dont les alliés peuvent fournir ces armes".
"Il ne s'agit pas seulement d'ajouter plus de systèmes, plus de plateformes, plus d'armes, mais aussi de s'assurer que les plateformes, les armes que nous avons déjà fournies fonctionnent comme elles le devraient", a déclaré Stoltenberg après avoir signé une déclaration commune avec de hauts fonctionnaires de l'UE.
"Nous devons continuer à renforcer le partenariat entre l'OTAN et l'Union européenne. Et nous devons renforcer encore notre soutien à l'Ukraine. Notre déclaration indique clairement que l'OTAN reste le fondement de la défense collective et demeure essentielle pour la sécurité euro-atlantique", a noté Stoltenberg
"Cette déclaration reconnaît également la valeur d'une défense européenne plus efficace qui contribue positivement à notre sécurité et qui est complémentaire et interopérable avec l'OTAN", affirme-t-il.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a pour sa part indiqué : "Je pense que l'Ukraine devrait recevoir tout l'équipement militaire dont elle a besoin et qu'elle peut manipuler pour défendre son territoire.
"Cela signifie, bien sûr, des systèmes de défense aérienne avancés, mais aussi d'autres types d'équipements militaires avancés, pour autant que cela soit nécessaire pour défendre l'Ukraine", a-t-elle conclu.
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Les pays de l'alliance militaire occidentale, l'OTAN et l'UE - qui comptent 21 membres - ont acheminé des milliards de dollars d'armes à Kiev, démontrant ainsi qu'ils mènent une guerre par procuration contre la Russie.
Les États-Unis, l'Allemagne et la France ont annoncé qu'ils allaient désormais fournir à l'Ukraine des véhicules de combat blindés.
Mardi 10 janvier, Nikolai Patrushev, secrétaire du Conseil de sécurité russe, a dit que la guerre en Ukraine n'était pas un conflit entre Moscou et Kiev, mais une guerre contre l'alliance militaire de l'OTAN dirigée par les États-Unis.
"Les plans de l'Occident sont de continuer à déchirer la Russie, et finalement de l'effacer de la carte politique du monde...Les États-Unis ont semé le chaos en Afghanistan, au Vietnam et au Moyen-Orient, et ont essayé pendant des années de saper la culture et la langue "uniques" de la Russie", a fait remarquer Nikolai Patrushev.
Le mois dernier, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a accusé l'Occident d'être directement impliqué dans la guerre en Ukraine en fournissant des armes à l'armée du pays et en formant ses soldats.
La Russie a lancé une opération militaire spéciale en Ukraine à la fin du mois de février pour défendre la population pro-russe des régions de Louhansk et de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, contre les persécutions de Kiev.
Depuis le début de la guerre, les alliés de Kiev, menés par les États-Unis et la Grande-Bretagne, ont fourni des armes à l'Ukraine et imposé une série de sanctions à la Russie.
Les livraisons de blindés d'infanterie et d'autres armes à l'Ukraine annoncées la semaine dernière par plusieurs pays occidentaux ne feront que "prolonger la souffrance" des Ukrainiens et ne "changeront" pas l'équilibre des forces, a déclaré le Kremlin.
"Fondamentalement, ces livraisons ne peuvent et ne vont rien changer (...) Ces livraisons ne peuvent que prolonger les souffrances du peuple ukrainien", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
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La semaine dernière, les États-Unis et l'Allemagne ont déclaré qu'ils livreraient des blindés d'infanterie, tandis que la France a annoncé qu'elle enverrait des chars légers à Kiev.
Un haut responsable russe a déclaré que la guerre en Ukraine n'était pas un conflit entre Moscou et Kiev, mais une guerre contre l'alliance militaire OTAN dirigée par les États-Unis, notant que l'Occident cherchait à rayer son pays de la carte politique du monde.