Selon le ministère iranien des Affaires étrangères, la publication par Charlie Hebdo de caricatures offensantes des responsables iraniens était un exemple clair d'incitation à la violence.
L’Iran qualifie l'acte du magazine français d'incitation à la haine et d'insulte aux valeurs religieuses et sacrées d'autres nations.
« Nous avons annoncé notre position et pris des mesures diplomatiques à cet égard. En conséquence, le ministère des Affaires étrangères a publié une déclaration officielle et ferme. L'ambassadeur de France à Téhéran Nicolas Roche a été convoqué et une requête lui a été remise », c’est ce qu’a réaffirmé le porte-parole de la diplomatie iranienne Nasser Kanaani lors d'un point de presse hebdomadaire de ce lundi 9 janvier à Téhéran, capitale iranienne.
« Nous réaffirmons que la décision de l'hebdomadaire français est un exemple simple d'incitation à la haine, une insulte aux valeurs et au caractère sacré d'autres nations, en particulier des peuples musulmans, et un exemple d'incitation à la violence. L'acte de la publication était essentiellement une insulte à nos valeurs, aux saintetés islamiques, aux femmes, ainsi qu'à leur personnalité, leur dignité et leur statut. Il est regrettable que les caricatures aient été publiées dans un pays qui prétend défendre les valeurs et les droits d'autrui mais qui ne respecte en aucun cas les principes et les fondements du droit international », a-t-il poursuivi.
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« Charlie Hebdo avait déjà publié des caricatures insultantes sur le prophète de l’islam, le très vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Les caricatures offensantes de l'Ayatollah Khamenei paraissent après la profanation de la mosquée Aal-Aqsa à Qods par le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, figure de l'extrême droite. Les sionistes sont clairement derrière cette machination », a rappelé Kanaani.
« Il est très regrettable que le gouvernement français n'ait pas dénoncé cette nouvelle provocation. Il a plutôt cherché à la justifier au nom de la liberté d'expression. Nous condamnons une fois de plus cette démarche du magazine français et pensons que tous les États du monde doivent réagir à la profanation des valeurs morales et religieuses. »
Jeudi, le ministère iranien des Affaires étrangères a condamné l'action de l'hebdomadaire satirique français la qualifiant d'offensante et d'inhumaine.
Ainsi, comme première riposte, le gouvernement iranien a décidé de la fermeture de l'Institut français de recherche en Iran (IFRI).
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