La nuit où le Corps des gardiens de la Révolution islamique CGRI a lancé une attaque aux missiles contre la base militaire Aïn al-Assad a été très effrayante pour les forces militaires américaines.
« Cette nuit-là a été extrêmement effrayante, la porte de l’abri s’ouvrait et se fermait à cause des ondes de choc des explosions », avait déclaré à l’époque Staci Coleman, une lieutenant-colonelle de l’armée américaine, à propos de la nuit terrifiante de la base militaire d’Aïn al-Assad, le 8 janvier 2020, après l’attaque balistique du Corps des gardiens de la Révolution islamique.
« Il y a eu environ sept explosions près du lieu où nous nous étions réunis dans les abris et c’était très effrayant... Nous pensions qu’il y aurait des tirs de missiles sur la base, mais nous n’en étions pas sûrs », a-t-elle poursuivi lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision américaine CNN.
Staci Coleman n’était pas la seule officière qui a décrit cette nuit comme extrêmement effrayante. L’un des soldats de l’armée américaine à Aïn al-Assad, Alan Johnson, a parlé de ses cauchemars après la nuit effrayante du 8 janvier, lors d’une interview accordée à Washington Post. Johnson a déclaré qu’il avait du mal à se concentrer après qu’un missile a explosé à 18 mètres seulement de son abri dans la base militaire d’Aïn al-Assad.
Le général Qassem Soleimani, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, Abou Mahdi al-Mohandes, commandant adjoint des Unités de mobilisation populaire d’Irak (Hachd al-Chaabi), et leurs compagnons avaient été assassinés le 3 janvier 2020, lors d’une frappe de drone américaine autorisée par l’ancien président américain Donald Trump, près de l’aéroport international de Bagdad.
Un jour après l’assassinat du général Soleimani, le Washington Post a rapporté que son assassinat avait été planifié depuis longtemps.
À 1h20 du matin le 8 janvier 2020, alors que les États-Unis s’attendaient à ce que la République islamique attaque la base d’al-Taji et que les avions de reconnaissance iraniens patrouillaient sur l’Irak, 13 missiles ont été tirés sur la plus grande base américaine en Irak à Aïn al-Assad dans la province occidentale d’al-Anbar, en représailles à l’assassinat du général Soleimani.
Selon le Pentagone, plus de 100 soldats américains ont subi des « lésions cérébrales traumatiques » lors de la contre-attaque de l’Iran, manière d’occulter le nombre de soldats américains tués. Mais, pour Téhéran, l’attaque aux missiles contre Aïn al-Assad n’était qu’une « première gifle ».
Ces derniers jours, à l’occasion du troisième anniversaire du martyre du général Soleimani, le président iranien Ebrahim Raïssi a salué les sacrifices consentis par le général Soleimani et a mis l’accent sur la vengeance de son assassinat.
S’adressant aux États-Unis et aux ennemis de la Révolution islamique, M. Raïssi a déclaré : « Les Américains doivent savoir que nous ne renoncerons jamais à venger le sang du martyr Soleimani et que nos jeunes se tiendront contre vous tout comme le général Soleimani qui se battait contre votre tyrannie, vos exigences excessives, votre domination et votre arrogance dans toute la région. »
Par ailleurs, le général de division Hossein Salami, commandant en chef du CGRI, a déclaré, dimanche 8 janvier, lors d’une cérémonie dans la ville de Kerman (sud-est) que le général Qassem Soleimani avait déjoué tous les complots des ennemis de l’Iran. Il a réitéré que la République islamique d’Iran vengerait « au moment opportun » l’assassinat du général Soleimani.