Amman a averti que les relations entre la Jordanie et Israël pourraient se détériorer si le nouveau gouvernement israélien tentait de changer le statu quo en ce qui concerne la mosquée Al-Aqsa.
L’avertissement, rapporté par un radiodiffuseur public israélien, a souligné les pièges diplomatiques potentiels qui attendent le chef du parti Likoud, Benjamin Netanyahu, qui envisageait de former un cabinet avec des extrémistes de droite.
« Toute tentative de modifier le statu quo sur le mont du Temple à Qods nuira définitivement aux liens entre la Jordanie et Israël », a déclaré le radiodiffuseur citant une source jordanienne anonyme.
Avertissant Itamar Ben-Gvir, chef du parti extrémiste Otzma Yehudit, qui est censé faire partie de la coalition au pouvoir, la source jordanienne a souligné que la répétition de l’action provocatrice d'Itamar Ben-Gvir en tant que ministres du nouveau cabinet israélien pourrait ternir les relations entre les deux parties.
Itamar Ben-Gvir et d’autres membres de son parti sont des défenseurs de longue date de l’entrée illégale des Israéliens à la mosquée Al-Aqsa. La source jordanienne a averti que les visites d’Itamar Ben-Gvir et ses autres provocations seraient une tout autre histoire s’il le faisait en tant que ministre du nouveau cabinet israélien.
La famille hachémite au pouvoir en Jordanie a été l’unique gardienne des lieux saints musulmans et chrétiens de Qods, y compris la mosquée Al-Aqsa depuis 1924.
En vertu des accords précédemment conclus, seuls les musulmans sont autorisés à prier dans l’enceinte de la mosquée, tandis que les non-musulmans peuvent visiter le site sans être autorisés à y prier.
Le Waqf islamique basé à Qods a dénoncé à plusieurs reprises les visites des colons israéliens à la mosquée Al-Aqsa comme « provocantes », affirmant que les fidèles et les gardiens palestiniens de la mosquée ne se sentent pas en sécurité en présence de soldats et de colons israéliens.
En mai 2022, de fréquents actes de violence contre des fidèles palestiniens à la mosquée Al-Aqsa ont conduit à une guerre de 11 jours entre des groupes de la Résistance palestiniens dans la bande de Gaza et Israël au cours de laquelle le régime israélien a tué au moins 260 Palestiniens, dont 66 enfants.
