Le président russe Vladimir Poutine a supervisé, mercredi 4 janvier, le lancement d'un navire de guerre armé de nouveaux missiles de croisière hypersoniques qui doit participer à une mission d'entraînement dans l'Atlantique, l'océan Indien mais aussi en Méditerranée.
Lors d'une vidéoconférence avec le ministre de la Défense, Sergei Choïgou, et le commandant de la frégate russe Amiral Gorchkov, Igor Krokhmal, le président Poutine a déclaré que le navire était équipé d'armes hypersoniques Zircon (Tsirkon).
« Cette fois, le navire est équipé du système moderne de missiles hypersonique Zircon », a-t-il précisé.
« Je suis sûr que des armes aussi puissantes protégeront de manière fiable la Russie face aux menaces extérieures potentielles », a ajouté Poutine en soulignant que des armes similaires n’existaient dans aucun autre pays.
Le missile Zircon constitue la pièce maîtresse de l'arsenal supersonique russe, selon les experts. Moscou considère l'utilisation de ces armes comme un moyen de vaincre les systèmes de défense antimissile des États-Unis.
Choïgou a déclaré pour sa part que la frégate russe Amiral Gorchkov naviguerait vers les océans Atlantique et Indien, puis vers la Méditerranée. « Ce navire, armé de Zircon, est capable de livrer des frappes précises et puissantes contre l'ennemi en mer et sur terre. »
Il a ajouté que le but principal de la mission serait de contrer toute menace contre la Russie et de « maintenir la paix et la stabilité régionales conjointement avec les pays amis ».
Dans un récent rapport sur les armes hypersoniques, le service de recherche du Congrès américain a déclaré que les missiles hypersoniques russes et chinois sont conçus pour être utilisés avec des ogives nucléaires. Le ciblage d'une arme hypersonique est beaucoup plus difficile que les missiles balistiques intercontinentaux en raison de leur maniabilité. Selon le service de recherche du Congrès, outre la Russie, les États-Unis et la Chine, plusieurs autres pays dans le monde développent des armes hypersoniques, notamment l'Australie, la France, l'Allemagne, la Corée du Sud, la Corée du Nord et le Japon.
Depuis le début de l’« opération militaire spéciale » de la Russie en Ukraine, les États-Unis ont livrés plus de 40 milliards de dollars d'armes militaires à Kiev. C'est ce qui, selon Moscou, fait de Washington une partie directe à la guerre.
La Russie affirme que Washington fournit non seulement des armes sophistiquées à Kiev, mais livre aussi à l'armée ukrainienne des renseignements sur la position des forces militaires russes.
Moscou et Kiev ont échangé ces derniers mois des centaines de prisonniers, malgré l'échec complet des pourparlers diplomatiques.
La Russie a lancé l'opération en Ukraine dans le but déclaré de « dénazifier » le pays le 24 février 2022, accusant Kiev de ne pas avoir mis en œuvre les termes d'un accord de paix avec les régions séparatistes de Donetsk et Louhansk. Depuis le début de la guerre, les États-Unis et leurs alliés européens ont imposé des vagues de sanctions économiques à Moscou.
Le Kremlin a averti à plusieurs reprises que les sanctions et l'assistance militaire occidentale à Kiev ne feront que prolonger la guerre.