L’armée russe a annoncé dans un communiqué avoir frappé deux batteries de missiles HIMARS américains déployées dans la région de Kramatorsk à l’est de l’Ukraine. Selon l’agence de presse Fars qui rapporte la nouvelle, c’est la chaîne de télévision Russia Today qui se réfère au communiqué de l’armée russe, avant d’ajouter que ces deux systèmes de missiles MLRS HIMARS avaient été utilisés dans les attaques de lundi de l’armée ukrainienne sur la région de Donetsk. La DCA russe a également réussi à frapper 13 drones de l’armée ukrainienne et intercepter neuf missiles HIMARS, ajoute la même source.
Plus tôt, les législateurs russes avaient appelé à la « vengeance » après que l’Ukraine a tiré des missiles fournis par les États-Unis sur la capitale régionale de Donetsk, tuant 63 soldats russes lors de l’attaque la plus meurtrière contre les forces russes depuis le début de la guerre en Ukraine.
Le ministère russe de la Défense a confirmé que 63 militaires russes avaient été tués dans un tir de missile effectué lundi 2 janvier par l’armée ukrainienne sur la ville de Makiivka à Donetsk, une région rattachée à la Fédération de Russie suite à un référendum tenu en septembre 2022.
« La frappe a été effectuée avec 6 projectiles propulsés par des MLRS HIMARS de fabrication américaine », indique le ministère. Deux projectiles ont été interceptés par les systèmes de défense aérienne, mais quatre ont réussi à passer.
« À la suite d’une frappe de quatre missiles à ogives hautement explosives sur un point de déploiement temporaire, 63 militaires russes ont été tués », a précisé le porte-parole du ministère russe de la Défense, le général Igor Konashenkov lors d’un briefing.
Le membre du Sénat russe et ancien vice-ministre des Affaires étrangères, Grigory Karasin, a appelé à donner une sévère riposte à l’Ukraine et à ses alliés au sein de l’OTAN dirigée par les États-Unis.
Sergei Mironov, un législateur et ancien président du Sénat a appelé au lancement d’une enquête et à examiner la responsabilité pénale de ceux qui ont autorisé la concentration de personnel militaire dans un bâtiment non protégé, en dépit d’être conscient de la gamme de fusées HIMARS de fabrication américaine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy n’a pas abordé la frappe de Makiivka dans son discours nocturne du lundi 2 janvier, l’Ukraine ne revendiquant jamais publiquement la responsabilité des attaques contre les forces russes.
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Cependant, l’état-major des forces armées ukrainiennes a qualifié l’attaque de Makiivka de « frappe contre la main-d’œuvre et l’équipement militaire russes ». Alors que Kiev prétend que les victimes russes se comptent par centaines, les responsables russes jugent cette affirmation comme étant exagérée.
Le ministère russe des Affaires étrangères a précédemment condamné Washington non seulement pour avoir fourni des armes sophistiquées à Kiev, mais également pour avoir mis des renseignements sur l’emplacement des forces russes à disposition de l’armée ukrainienne.
Les deux parties ont échangé ces derniers mois des centaines de prisonniers, malgré l’échec complet des pourparlers diplomatiques.
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Le 24 février 2022, la Russie a lancé une opération militaire spéciale en Ukraine dans le but de dénazifier le pays, accusant Kiev de ne pas avoir mis en œuvre les termes d’un précédent accord de paix avec les régions séparatistes de Donetsk et Louhansk.
Dès lors, les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont imposé une série de sanctions à la Russie et fourni des aides militaires colossales à Kiev, malgré les avertissements de la Russie selon lesquels les armes prolongeraient la guerre.