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L'Australie prévoit de déployer de nouveaux systèmes de missiles

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Le lanceur de missiles anti-navires terrestre StrikeMaster monté sur Thales Australia Bushmaster. (Photo d'archives)

Le gouvernement australien aurait envisagé la possibilité de déployer un nouveau système de missiles sur la côte Nord, en pleines tensions entre la Chine et Taïwan. 

Dans un rapport citant le ministère de la Défense australien, l'agence de presse Sputnik indique que Canberra a examiné le système de missiles antinavires et d'attaques terrestres StrikeMaster. Cette décision est intervenue dans un contexte de tensions accrues entre Canberra et Pékin dans la région indo-pacifique.

Ce système de missile [StrikeMaster] est un dispositif pouvant être installé sur une île ou dans le nord de l'Australie et assurant une importante couverture. Ce système ne requiert qu'un petit nombre de personnels, son effet est constant et le lanceur est difficilement détectable", a déclaré John Fry, directeur général du groupe technologique international Kongsberg Defence Australia, dont le siège se trouve en Norvège.

Le rapport fait remarquer que l'Australie a pris du retard depuis plusieurs années en ce qui concerne l'acquisition de lanceurs de missiles mobiles et qu'elle entend y remédier. Le vice-premier ministre et ministre de la Défense australien, Richard Marles, a ainsi réclamé de nouveaux systèmes d'armes permettant de faire face à un adversaire "beaucoup plus éloigné" des côtes australiennes.

Plus tôt cette année, le gouvernement australien a approuvé un plan de 2,6 milliards de dollars pour accélérer l'acquisition de capacités de frappe américaine avancées dans le cadre d'une importante mise à niveau des armes pour les forces armées du pays.

Canberra a exprimé ses craintes quant à la possibilité que la Chine puisse établir une base militaire aux îles Salomon, ce qui placerait l'île du Pacifique sous le contrôle de Pékin.

Plus tôt, la Chine avait annoncé que les responsables australiens traitaient Pékin comme un concurrent plutôt que comme un partenaire, d'où le gel des relations entre Pékin et Canberra la au cours de ces dernières années.

Proche alliée des Etats-Unis, l'Australie a toujours soutenu les positions de Tsai Ing-wen, la dirigeante indépendantiste du gouvernement de l'île, fortement dénoncées par Pékin.

À la mi-septembre 2022, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie annonçaient leur union dans le cadre d’un pacte de défense baptisé Aukus, pour contrer ce qu’ils appelaient « l’expansionnisme chinois dans l'Indo-Pacifique ».

À l'époque, cette nouvelle était une énorme déconvenue pour la France, puisque -selon la Radio France Internationale, RFI- la création de cette alliance s’est également traduite par la rupture d’un contrat avec l’Australie, estimé à plusieurs dizaines de milliards d’euros et portant sur la livraison de douze sous-marins conventionnels.

Cependant, les sous-marins américains pourraient ne pas arriver en Australie de sitôt, selon les estimations des deux parties durant ces derniers mois, qui confirment pour la plupart que les États-Unis ne disposent pas des sous-marins de rechange dont ils peuvent avoir besoin. Il est difficile pour les États-Unis de "donner à l'Australie les sous-marins dont la marine américaine a besoin, surtout lorsque ses propres effectifs diminuent ou, au mieux, stagnent", comme le dit Marcus Hellyer, expert en acquisitions de défense à l'Australian Strategic Policy Institute.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV