TV
Infos   /   A La Une   /   Europe   /   L’INFO EN CONTINU

La Serbie place ses troupes en état d'alerte maximale

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des obusiers automoteurs de 155 mm de l'armée serbe sont en position près de la ligne administrative avec le Kosovo, dans le sud de la Serbie, le lundi 26 décembre 2022. ©AP

Les forces armées serbes ont été placées au « plus haut niveau de préparation au combat » à la frontière avec le Kosovo dans un contexte de relations de plus en plus tendues entre les deux pays voisins, où ont eu lieu des tirs et des explosions et où des barrages routiers ont été érigés.

« Le président serbe (Aleksandar Vucic) (...) a ordonné ce soir à l'armée serbe d'être au plus haut niveau de préparation au combat, c'est-à-dire au niveau de l'utilisation de la force armée », a déclaré lundi 26 décembre le ministre serbe de la Défense, Milos Vucevic, dans un communiqué.

Le ministre de la Défense a précisé que le chef de l'État a ordonné de renforcer la présence militaire serbe de 1 500 soldats actuellement à 5 000.

Le ministre serbe de l'Intérieur, Bratislav Gasic, a déclaré qu'il avait « ordonné la pleine préparation au combat » de la police et des autres unités de sécurité et qu'elles seraient placées sous le commandement du chef d'état-major de l'armée selon « leur plan opérationnel ».

Dans un communiqué, Gasic a déclaré qu'il agissait sur ordre du président Vucic afin que « toutes les mesures soient prises pour protéger le peuple serbe au Kosovo ».

Ces développements interviennent après que le chef de l'armée serbe, le général Milan Mojsilovic, a été envoyé dimanche à la frontière avec le Kosovo, bien que la signification des nouveaux ordres à la frontière où les troupes serbes sont en alerte depuis un certain temps, n'ait pas été immédiatement claire.

« La situation là-bas est compliquée et complexe », a déclaré dimanche Mojsilovic.

Les tensions entre les pays des Balkans se sont enflammées depuis novembre, lorsque les travailleurs serbes de souche de la police du Kosovo ainsi que de la branche judiciaire ont démissionné suite à une décision controversée d'interdire aux Serbes vivant au Kosovo d'utiliser les plaques d'immatriculation délivrées par Belgrade.

La Serbie, qui ne reconnaît pas la déclaration d'indépendance du Kosovo de 2008, menace de recourir à la force contre son ancienne province.

Le 10 décembre, des Serbes du nord du Kosovo ont dressé des barricades pour protester contre l'arrestation d'un ancien policier soupçonné d'être impliqué dans des attaques contre des policiers de souche albanaise.

Quelques heures à peine après l'érection des barricades, la police du Kosovo a déclaré avoir subi trois attaques successives à l'arme à feu sur l'une des routes menant à la frontière.

Environ 100 000 Serbes de souche vivant au Kosovo ont exigé la libération de plusieurs membres de leur communauté détenus par le gouvernement à prédominance albanaise. La Serbie a demandé à la force de la KFOR de l'autoriser à redéployer des troupes au Kosovo pour y protéger la population serbe.

« La situation dans le nord du pays et les incidents récents sont causés par des structures illégales et des activités criminelles, coordonnées et soutenues par le gouvernement de Serbie », a déclaré lundi le gouvernement de Kurti dans un communiqué.

Belgrade a averti à plusieurs reprises qu'il protégerait les Serbes locaux « par tous les moyens » s'ils étaient attaqués.

Le Kosovo a déclaré son indépendance de la Serbie le 17 février 2008 et a depuis obtenu la reconnaissance diplomatique en tant qu'État souverain par 101 États membres de l'ONU, mais Belgrade a refusé de le reconnaître. Les États-Unis et la plupart des pays de l'UE ont reconnu l'indépendance du Kosovo, tandis que la Serbie s'est appuyée sur la Russie et la Chine dans sa tentative de maintenir sa revendication sur la province.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV