Le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a annoncé que Moscou envisageait d'interdire les expéditions de pétrole et de ses dérivés vers les pays qui adhèrent au plafonnement des prix décidé par les pays occidentaux.
En réponse à cette décision, a ajouté M. Novak, la Russie est prête à réduire sa production de 5 à 7 % au début de 2023.
"Au début de l'année prochaine, nous pourrions avoir une réduction de 500 000 à 700 000 barils par jour", a-t-il prévenu. Et de poursuivre : "La Russie prévoit de réduire les livraisons de pétrole et de produits pétrochimiques aux pays et aux personnes morales qui souhaitent se conformer aux plafonds de prix."
Dans le même temps, Novak a annoncé une augmentation de 2 % de la production de pétrole et de 5 % de la production pétrochimique d'ici à la fin de 2022 par rapport à la même période l'année dernière.
"Néanmoins, notre industrie gazière produira 671 milliards de mètres cubes de gaz cette année. C'est également un volume important, dont environ 470 milliards de mètres cubes iront sur le marché intérieur", a-t-il déclaré.
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé jeudi qu'il signerait un décret en réponse au plafonnement des prix fixé par le G7 et l'Union européenne en début de semaine prochaine.
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La réponse russe intervient après la réunion, la première semaine de décembre, du Groupe des Sept (G7), composé du Canada, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, du Japon, du Royaume-Uni, des États-Unis, de l'Union européenne et de l'Australie. Ils ont refusé d'acheter du pétrole russe à un prix supérieur à 60 dollars.
Cette limite interdit aux entreprises de ces pays de fournir les services et les expéditions, tels que l'assurance, le courtage et l'aide financière, nécessaires au transport du pétrole russe dans le monde, à moins que le brut ne soit vendu en dessous du seuil convenu.
L'objectif de l'Occident en imposant ces sanctions est de réduire les recettes d'exportation de Moscou tout en maintenant le flux de pétrole brut russe sur le marché et en empêchant la réduction de l'offre et la flambée des prix. Les acheteurs qui respectent le plafonnement des prix seront exemptés de certaines sanctions de l'UE, comme les services d'assurance, et les acheteurs qui paient plus de 60 dollars le baril de pétrole russe ne pourront pas accéder aux services de l'UE pendant 90 jours.
Les experts et les analystes ont prévenu que la décision de l'Occident pourrait avoir de graves conséquences pour le marché de l'énergie et l'économie, car elle obligerait les pays occidentaux à payer plus cher leurs importations de brut, ce qui alimenterait l'inflation et aggraverait la récession.
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