Le président du Conseil politique suprême du Yémen, Mehdi al-Mashat, a rencontré ce jeudi 22 décembre la délégation omanaise en visite au Yémen dans le cadre des efforts pour conclure un cessez-le-feu et rétablir la paix au Yémen, d’après l’agence de presse officielle yéménite, Saba.
Lors de la rencontre, al-Mashat a déclaré que Sanaa espérait une paix juste et honorable qui assure la stabilité et la prospérité du Yémen et de la région.
Il n’y aura pas de cessez-le-feu tant que les revendications légitimes du peuple yéménite ne seront pas satisfaites, à savoir, le paiement des salaires de tous les employés yéménites à partir de la richesse pétrolière et gazière et la réouverture de tous les aéroports et ports du pays, a-t-il souligné.
Image: une délégation omanaise arrive à Sanaa avec une nouvelle offre de cessez-le-feu. ©Fars News
Avertissant que Sanaa ne renoncerait jamais à protéger les richesses pétrolières et gazières du peuple yéménite, il a salué les efforts des responsables omanais et leur rôle positif pour aboutir à une paix honorable à laquelle aspire tout le peuple yéménite.
Dans la foulée il a exprimé son profond mécontentement face au rôle négatif joué par l’Amérique et la Grande-Bretagne dans les affaires yéménites, ainsi que le feu vert de l’envoyé de l’ONU à la campagne de propagande de ces deux pays, mettant en garde contre les conséquences de leurs actes.
Les médias yéménites ont rapporté mercredi après-midi, 21 décembre, qu’une délégation du bureau « Haitham bin Tariq » du sultan d’Oman est arrivée au Yémen pour négocier avec les autorités du gouvernement de Sanaa et leur proposer un nouvel accord de cessez-le-feu.
La question de salaires des employés doit être séparée de l’état actuel du pays tout comme les questions humanitaires qui ne sont aucunement liées aux affaires militaires, a souligné le porte-parole du mouvement yéménite Ansarallah.
Soutenue par les États-Unis, l’Arabie saoudite a lancé en mars 2015 une campagne militaire contre le Yémen. Depuis le 6 novembre 2017, le pays est paralysé par un blocus aérien, terrestre et maritime et subit des bombardements quotidiens.
La guerre a privé le pays appauvri de ses besoins fondamentaux, fait des milliers de morts parmi les civils et déplacé des millions d’autres, tout en détruisant les infrastructures du pays.