La Chine a fermement mis en garde l’Union européenne (UE) contre l’établissement de tout contact officiel avec le Taipei chinois, exhortant le bloc à « agir avec prudence » pour éviter de nuire aux relations Chine-UE.
Lors d’une conférence de presse mardi, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a déclaré que Pékin « s’oppose fermement aux échanges officiels de toute forme » entre l’UE et Taipei.
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« Taïwan est une partie inaliénable du territoire chinois. Le principe d’une seule Chine est une norme universellement reconnue dans les relations internationales et le fondement politique des relations Chine-UE. En tant qu’institution officielle de l’UE, le Parlement européen doit respecter “le principe d’une seule Chine”, a-t-elle déclaré.
La diplomate chinoise a en outre exhorté le bloc européen à “respecter scrupuleusement le principe d’une seule Chine et à agir avec prudence, afin d’éviter de perturber l’ensemble des relations Chine-UE”.
L’avertissement de Mao est venu juste un jour après qu’une délégation de la commission du commerce international du Parlement européen est arrivée à Taipei pour une visite de quatre jours pour discuter du commerce et des investissements bilatéraux.
La Chine a la souveraineté sur le Taipei chinois et, dans le cadre de la politique d’“une seule Chine”, presque tous les pays du monde reconnaissent cette souveraineté, ce qui signifie qu’ils n’établiraient pas de contact diplomatique direct avec le gouvernement autoproclamé de Taipei.
C’est alors que la présidente sécessionniste du Taipei chinois, Tsai Ing-wen, aspire à l’indépendance et considère l’île comme un État souverain.
Les États-Unis, bien que professant leur adhésion au principe, courtisent depuis longtemps Taipei et vendent des armes à l’île autonome dans une tentative d’affront à Pékin. Certains alliés américains en Europe, en particulier, ont également augmenté leurs visites à Taipei, malgré les fortes objections de Pékin, qui se hérisse de tout ce qui suggère que l’île autonome est un pays séparé.
En août, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a suscité la controverse lorsqu’elle a effectué un bref voyage à Taipei et rencontré sa présidente. Un certain nombre de pays, dont la France, l’Allemagne, le Japon et d’autres, ont depuis envoyé leurs propres délégations au Taipei chinois, ce qui a encore accru les tensions dans le détroit de Taïwan.
