Le système de missiles Patriot n’est pas une « panacée » pour l’Ukraine, préviennent les experts militaires occidentaux.
Alors que le gouvernement américain semble être en train de finaliser son plan de livraison du système de missiles sol-air Patriot fabriqué par Raytheon à l’Ukraine, pour faire face à la vague d’attaque aux missiles et drones de la Russie, les experts militaires ont soulevé le doute sur la capacité à long terme des États-Unis à fournir à l’Ukraine des missiles de remplacement pour ce « système coûteux ».
Selon le site Web Defense News, les experts militaires estiment que beaucoup de détails, sur le programme de formation à longue durée, le chargement et l’entretien du système de missiles Patriot qui devrait être livré à l’Ukraine, ne sont pas encore clairs. Tom Karako, expert en défense antimissile au centre d’études stratégiques et internationales des États-Unis, rappelle à ce sujet que le Patriot est fabriqué en deux types PAC-2 et PAC-3 qui ont chacun leurs particularités propres à eux.
« Un autre obstacle potentiel concerne la formation. Il faut neuf mois aux opérateurs américains afin de suivre le programme d’entraînement de Patriot à Fort Sill dans l’Oklahoma ». Selon l’expert balistique, il serait possible à la rigueur d’envisager un cours d’entraînement plus compact, mais il est impossible de se permettre la moindre négligence à ce sujet.
Les experts ont également soulevé des questions sur le coût de l’utilisation d’un système "sophistiqué" et coûteux comme Patriot, qui lance des missiles pouvant coûter des millions de dollars, pour abattre des drones bon marché qui ne sont qu’une partie des attaques russes.
Le Patriot a auparavant été utilisé en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis pour écarter les drones et missiles du mouvement populaire yéménite Ansarallah mais le coût de son utilisation s’est avéré trop élevé. Finalement, utiliser un système d’interception dont le coût est estimé à plusieurs millions de dollars pour abattre un drone qui coûte 15.000 ou un peu plus, ne serait pas une solution dans l’intérêt de l’Ukraine, ajoute l’article ; or, le ministère de la Défense de la Fédération de Russie a annoncé lundi 19 décembre que l’armée russe avait détruit, en l’espace de 24 heures, quatre missiles antiradars HARM de fabrication américaine au-dessus de la région de Belgorod, à la frontière avec l’Ukraine.
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