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Le Congrès américain exhorté à abroger l'autorisation de 2002 pour l'utilisation de la force militaire (AUMF) contre l'Irak

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des militants anti-guerre tiennent des banderoles lors d'une manifestation devant la Maison Blanche à la suite de l'assassinat par les États-Unis du haut commandant anti-terroriste iranien, le lieutenant-général Qassem Soleimani en janvier 2020. ©AA

Une coalition de 37 organisations de défense des droits et groupes anti-guerre a exhorté le Congrès américain à abroger l’autorisation de 2002 pour l’utilisation de la force militaire (AUMF) contre l’Irak, notant qu’une telle mesure pourrait garantir qu’aucun autre président « sans contrôle » ne puisse « abuser » la loi pour faire d’autres guerres.

La coalition a envoyé une lettre à plusieurs membres du Sénat et du Congrès, appelant les législateurs à prendre des mesures sur ce qu’ils ont appelé une « abrogation attendue depuis longtemps ».

« Abroger cette loi obsolète et inutile constituerait un acte fondamental d’hygiène constitutionnelle tout en garantissant que l’AUMF irakienne de 2002 ne puisse pas être utilisée à mauvais escient pour insuffler une nouvelle vie à une crise de sécurité nationale imprévue, dirigée par un président incontrôlé », lit-on dans une partie de la lettre.

La résolution de 2002, surnommée « l’autorisation d’utiliser la force militaire » (AUMF), a été adoptée à une écrasante majorité par le Congrès américain, accordant au président américain la permission de mener une action militaire - sans avoir besoin de l’approbation du Congrès - comme indiqué dans les conditions spécifiques fixées dans la mesure législative.

La résolution a été utilisée par l’ancien président américain George W. Bush pour envahir l’Irak en 2003. Cependant, les présidents suivants l’ont également utilisée malgré la fin de la guerre en Irak.

Soleimani assassiné : 40 Américains identifiés

L’un des derniers cas de référence à cette résolution remonte au début de janvier 2020, lorsque l’ancien président Donald Trump a ordonné l’assassinat du haut commandant antiterroriste iranien, le lieutenant-général Qassem Soleimani, ainsi que du chef adjoint des unités de mobilisation populaire (PMU) irakiennes Abu Mahdi al-Muhandis.

« Ce scénario s’est déjà joué une fois, début 2020 ; rien ne l’empêche de se reproduire, jusqu’à ce que le Congrès retire l’AUMF irakienne de 2002 des livres », ajoute la lettre.

En abrogeant l’AUMF de 2002, le Congrès « récupérerait enfin ses pouvoirs de guerre constitutionnels d’une manière à la fois profondément significative et de moins en moins controversée. Nous vous exhortons à saisir cette opportunité pour le retirer définitivement des livres », ajoute la lettre.

Les efforts pour abroger la résolution interviennent alors qu’il y a encore en place une AUMF de 2001 plus large qui a été adoptée à la suite des attentats du 11 septembre.

L’autorisation du Congrès a été appliquée entièrement dans les pays à majorité musulmane tels que l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie, la Libye, la Somalie et le Yémen.

Un rapport de 2021 préparé par le projet Costs of War de l’Université Brown a révélé que la « guerre mondiale contre le terrorisme » menée par les États-Unis a entraîné la mort de près d’un million de personnes et a coûté plus de 8 000 milliards de dollars.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV