Le vice-ministre des Affaires étrangères en charge des affaires juridiques et internationales a fait part de l’identification de 40 Américains impliqués dans l’assassinat le 3 janvier à Bagdad du général Qassem Soleimani.
Cité par l’agence de presse Fars News, Mohsen Baharvand, vice-ministre iranien des Affaires étrangères en charge des affaires juridiques et internationales, a précisé :
« Nos forces de renseignement et sécurité ont identifié jusqu’ici environ 40 ressortissants américains tous étant impliqués dans cet assassinat, y compris des commanditaires, des personnes ayant directement été impliquées dans l’assassinat, ou encore des individus ayant contribué à ce crime. Plusieurs autres personnes, dont certains opérateurs de drone des forces américaines, n’ont pas encore été identifiées, mais cette tâche sera accomplie dans un proche avenir. »
« La Justice iranienne s’occupe d’examiner les documents et preuves dont elle dispose », a affirmé Baharvand qui a en plus promis que le procès avance avec plus de rapidité.
« Une fois que les autres personnes, américaines ou non-américaines, impliquées dans l’assassinat, auront été identifiées, le juge en charge du dossier portera une accusation contre eux, en avançant des preuves indéniables. Bref, l’ordre [islamique au pouvoir] ne s’apaisera pas, tant qu’il ne les aura pas traduits en justice. »
D’après le vice-ministre des Affaires étrangères, outre les individus ayant été impliqués dans ce crime, et puisqu’il s’agit d’un crime contre notre souveraineté et sécurité nationales, le gouvernement américain et quelques pays dont les États-Unis ont utilisé le territoire pour commettre ce crime, devront être rendus, eux aussi, responsables au niveau international et vont devoir donc s’expliquer de leurs mesures contredisant le droit international. « Nous allons également poursuivre cette affaire auprès des instances internationales », a-t-il ajouté.
« Tout de suite après que les États-Unis eurent commis ce crime, le ministère des Affaires étrangères a lancé une série de mesures politiques internationales, et notifié les contestations du peuple et du gouvernement iraniens aux instances internationales y compris l’Organisation des Nations unies et son Conseil de sécurité, leur demandant de prendre, chacune, des mesures nécessaires, dans le cadre de leur responsabilité », a poursuivi le vice-ministre des Affaires étrangères pour les Affaires juridiques et internationales.
Par ailleurs, le procureur de Téhéran a lui aussi fait allusion aux mesures jusqu’ici établies en vue de poursuivre le dossier de l’assassinat de l’ancien commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général de corps d’armée Qassem Soleimani.
« 36 personnes impliquées à divers niveaux dans l’assassinat du général Soleimani, y compris des responsables politiques et militaires des États-Unis ou d’autres pays, ont été identifiées ; leur mandat d’arrêt a été émis par la justice iranienne qui a d’ailleurs émis des notices rouges (messages d'alerte internationaux) contre eux, par l’intermédiaire de l’Organisation internationale de police criminelle, Interpol.
« Assassinat » et « acte terroriste » font partie des chefs d’accusation portés contre ces individus avec à leur tête le président américain Donald Trump qui fera l’objet d’une poursuite judiciaire même après la fin de son mandat présidentiel, a souligné le procureur de Téhéran, Ali Alqassi Mehr.