Une organisation de défense des droits de l'homme affirme que la justice saoudienne a condamné à mort six autres prisonniers d'opinion alors que le royaume recourt à des procès secrets et à des décisions controversées pour réprimer davantage les prisonniers politiques et éventuellement les éliminer.
« Mohammed Al Tahnoon, Mustafa Abu Shaheen, Abdullah Ghazwi, Zuhair Al Samkhan, Mohammed Al Masbah et Razi al-Shayib se trouvent dans le couloir de la mort », annonce Sanad.
ارتفع عدد المهددين بالقتل على يد نظام ابن سلمان إلى 59 شخصا، وسط تجاهل حكومي صريح للنداءات الدولية التي تحذر من تنفيذ أحكام #الإعدام التعسفية.https://t.co/IGwZhpVA1p pic.twitter.com/AIYwZLOeRX
— منظمة سند الحقوقية (@sanadUK) December 4, 2022
Selon ce groupe de défense des droits de l’homme, le nombre de personnes condamnées à mort par le gouvernement de Riyad est passé à 59.
Cette hausse en nombre de condamnés à mort survient alors que le gouvernement saoudien ignore les protestations des organisations de défense des droits de l'homme qui exigent l’arrêt immédiat des exécutions en Arabie saoudite.
Fin octobre, l’Organisation saoudienne européenne pour les droits de l’homme (European Saudi Organization for Human Rights – ESOHR a déclaré dans un rapport que les tribunaux saoudiens avaient reconnu coupable et condamné à mort plus d'une douzaine de militants anti-régime à l'issue de procès inéquitables et sur la base d'aveux extorqués par la torture et les mauvais traitements.
L'organisation internationale des droits de l'homme a déclaré que les autorités saoudiennes avaient prononcé la peine capitale contre 15 autres prisonniers d'opinion.
🛎 تدق المنظمة الأوروبية السعودية ناقوس الخطر من إقدام #السعودية على مجزرة جماعية بحقّ عشرات المعتقلين بينهم ٨ قاصرين على الأقل.
— European Saudi organisation for Human Rights (@ESOHumanRights) October 31, 2022
✊️ إنه يوم مساندة المهددين بالإعدام
- شاركوا التصاميم
- غرّدوا تحت الوسمين#أوقفوا_المذبحة#StopTheSlaughter
لعلّنا نرفع السيف عن رقاب المهددين. pic.twitter.com/CanE3PXAuX
Les organisations de défense des droits de l'homme affirment que les peines arbitraires infligées par la justice saoudienne aux dissidents emprisonnés témoignent de l'étendue du mépris du royaume pour le droit international, de l'injustice endémique et des violations des droits de l'homme et des libertés civiles.
Depuis que le prince héritier Mohammed ben Salmane est devenu le chef de facto de l'Arabie saoudite en 2017, le royaume a arrêté des centaines de militants, blogueurs, intellectuels et autres pour leurs activités politiques. Cette démarche montre que le royaume fait preuve d’une tolérance presque nulle à l’égard des dissidents et fait la sourdre oreille à la condamnation internationale qui se dit contre la répression.
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Des universitaires ont été exécutés et des militants des droits des femmes ont été incarcérés et torturés alors que les autorités du royaume continuent de réprimer la liberté d'expression.
Au cours des dernières années, Riyad a également redéfini ses lois antiterroristes pour cibler les activités des militants.