Plusieurs pays occidentaux soutenant les émeutes en Iran ont annoncé qu'ils arrêteraient leur soutien sous réserve du respect par les autorités iraniennes de plusieurs conditions.
Un responsable de la sécurité iranienne a indiqué lors d’une interview avec la chaîne d’information iranienne Al-Alam, que les pays occidentaux ont subordonné l'arrêt de leur soutien aux émeutiers à l'acceptation par le gouvernement iranien de quatre conditions.
Les pays impliqués dans les récents troubles en Iran ont annoncé qu'en échange de l'injection inconditionnelle de pétrole et de gaz iraniens sur le marché mondial de l'énergie sur fond de la crise énergétique actuelle, l’acceptation des exigences de l'Occident au sujet du dossier nucléaire, le règlement de différends avec le régime saoudien concernant les questions régionales et enfin l’arrêt de la coopération avec la Russie, ils cesseront de soutenir les émeutiers en Iran.
Ces conditions avancées par les pays occidentaux montrent à quel point, malgré la guerre médiatique autour du respect des droits de l'homme, ces derniers ne voyaient dans ces récents troubles en Iran une belle opportunité d'atteindre leurs desseins politiques.
Les troubles ont éclaté après le décès d’une jeune femme de 22 ans, Mahsa Amini, à l'hôpital trois jours après s'être effondrée dans un poste de police. Une enquête a attribué sa mort à son état de santé, rejetant les allégations selon lesquelles elle aurait été battue par les forces de police.
Au cours des deux derniers mois, des émeutiers et des voyous – dont beaucoup se sont révélés plus tard avoir des liens avec des parties étrangères – ont profité de l'occasion pour se livrer à des actes sauvages contre les forces de sécurité, au vandalisme, à la profanation des lieux sacrés et à des meurtres sous fausse bannière de civils pour incriminer la police iranienne.
Ce lundi 5 décembre, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Nasser Kanaani a réaffirmé que l’Iran n’accepterait aucune négociation ni concession, sous la pression et l'intimidation.
Rappelant que l'entente et la négociation avaient leurs propres principes, le haut diplomate iranien a réitéré : « La position de l’Iran envers les pourparlers nucléaires reste totalement claire : nous avons rempli tous nos engagements dans le cadre du Plan global d’action conjoint (PGAC) alors que les États-Unis et les pays européens l’ont transgressé ; les Américains en sont mêmes sortis. »
Et de préciser : « Il est vrai que la République islamique d’Iran veut que le PGAC aboutisse, mais elle n’accepte pas de négocier, en position de faiblesse. Les Américains et les Européens ont, eux-mêmes, besoin de la relance de l’accord nucléaire et cherchent à poursuivre les négociations. »
« Un accord est à portée de main et les parties concernées peuvent arriver à l’entente, dans les plus brefs délais », a-t-il indiqué avant de conseiller aux parties européennes de ne pas se laisser manipuler par le gouvernement américain car ce seraient finalement eux qui devraient en payer le prix.