Un haut responsable du Hezbollah libanais a déclaré que le mouvement de la Résistance libanaise ne saurait accepter un nouveau président qui capitule devant les États-Unis et le régime israélien, soulignant que le nouveau chef d'État doit avoir la capacité de sauver le Liban de la crise financière prolongée.
"Nous avons dit à plusieurs reprises que nous voulons élire un président dès que possible, mais les processus exigent un quorum de deux tiers des membres du Parlement", a déclaré le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem, lors d'une cérémonie dans la capitale libanaise, Beyrouth. "Nous ne pouvons pas non plus réunir seulement une majorité des deux tiers et aucun parti n'a une telle capacité par lui-même".
Le Cheikh Naïm Qassem a poursuivi en disant que le nouveau président libanais doit être capable de sauver la nation de la grave crise économique à laquelle le pays est confronté et d'engager le dialogue avec tous les segments de la société.
Il a également déclaré que le Hezbollah n'acceptera jamais un président qui susciterait la sédition parmi les Libanais suivant les plans imposés par Washington et Tel-Aviv.
Ces propos ont été tenus alors que le Parlement libanais s'est réuni jeudi 1er décembre pour élire un nouveau président qui succédera à l'ancien président Michel Aoun, dont le mandat de six ans a pris fin le 31 octobre. Mais la huitième tentative des parlementaires libanais a de nouveau échoué et ils ne sont parvenus à aucun résultat. La date de la prochaine session a été fixée au 8 décembre. Pour qu'un candidat remporte la présidence, il doit être soutenu par 86 ou deux tiers des parlementaires.
Le pays est sans président depuis un mois et est dirigé par un gouvernement intérimaire qui n'est responsable que des affaires courantes et qui est semble être incapable de contenir l'effondrement économique.
Le Liban est au cœur de ce que la Banque mondiale a appelé l'une des pires crises économiques de l'histoire récente, accompagnée de sanctions paralysantes imposées par les États-Unis et leurs alliés.
La livre libanaise a perdu plus de 95 % de sa valeur sur le marché noir depuis 2019.
Les créanciers influencés par les États-Unis, comme le Fonds monétaire international (FMI), ont conditionné le déblocage de milliards de dollars de prêts d'urgence à des réformes spécifiques qui, selon de nombreux observateurs, rendraient le pays dépendant de l'Occident.