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Washington étudie l’envoi des GLSDB à l’Ukraine

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Le système tiré à partir du sol GLSDB élaboré par Boeing et Saab est présenté par les compagnies d’aéronautique et de défense comme la prochaine génération d’armes à faible coût et conçu pour les frappes dites « chirurgicales ». ©Saab

Le Pentagone étudie une proposition de Boeing BA.N visant à fournir à l’Ukraine des petits missiles qui permettraient à Kiev de frapper loin derrière les lignes russes, alors que l’Occident peine à répondre à la demande [ukrainienne] d’armes supplémentaires, pour mener une guerre qui semble s’éterniser.

Élaboré avec Saab, le système Ground-Launched Small Diameter Bomb (GLSDB) est présenté comme la prochaine génération d’armes à faible coût conçues pour les frappes dites « chirurgicales », c'est-à-dire à faibles dommages collatéraux.

Selon un rapport publié, samedi 26 novembre, re-traduit par La Tribune, l’Ukraine aurait besoin d’armes sophistiquées afin de consolider ses soi-disant récents succès militaires, or les stocks militaires américains et alliés diminuent.

Le système proposé par Boeing, des bombes de petit diamètre lancées depuis le sol, ou « Ground-Launched Small Diameter Bomb » (GLSDB), fait partie d’une demi-douzaine de projets de mise en production de nouvelles armes pour l’Ukraine et les alliés américains d’Europe de l’Est, selon des sources industrielles.

Un système d’armes livrable rapidement

La GLSDB pourrait être livrée dès le printemps 2023, selon un document consulté par Reuters et trois sources proches du dossier.

La rapidité de mise sur le marché du GLSDB vient d’une part du fait qu’il intègre un système existant, la GBU-39 Small Diameter Bomb (SDB), ou bombe de petit diamètre, avec le moteur de roquette M26, courants dans les inventaires américains, et, d’autre part, parce qu’il est testé depuis 2015, conjointement avec le groupe aéronautique et défense suédois Saab.

Doug Bush, le principal acheteur d’armes de l’armée américaine, a déclaré la semaine dernière aux journalistes au Pentagone que l’armée envisageait également d’accélérer la production d’obus d’artillerie de 155 millimètres - actuellement fabriqués dans des installations gouvernementales - en permettant aux entrepreneurs de la défense de les construire.

La guerre d’Ukraine a fait augmenter la demande d’armes et de munitions de fabrication américaine, tandis que les alliés des États-Unis en Europe de l’Est « passent de nombreuses commandes » pour toute une série d’armes dans le cadre de l’approvisionnement de l’Ukraine, a ajouté Doug Bush.

Selon Thomas Karako, chargé de mission pour le programme de sécurité internationale et directeur du projet de défense antimissile au Centre d’études stratégiques et internationales (Center for Strategic and International Studies  ou CSIS), « il s’agit d’obtenir de la quantité à un coût peu élevé ».

Il estime que la baisse des stocks américains explique, en partie, la ruée vers les armes aujourd’hui : « Les stocks sont de plus en plus bas par rapport aux niveaux que nous aimons garder sous la main et certainement par rapport aux niveaux dont nous aurons besoin pour dissuader un conflit avec la Chine. »

Recyclage de l'armement non utilisé après le retrait d'Afghanistan

Tom Karako a également noté que de nombreuses bombes larguées par avion sont disponibles depuis le retrait des États-Unis d’Afghanistan. Elles ne peuvent pas être facilement utilisées avec des avions ukrainiens, mais « dans le contexte actuel, nous devrions chercher des moyens innovants de faire convertir ces capacité pour atteindre une plus grande portée ».

Un porte-parole de Boeing s’est refusé à tout commentaire. Le porte-parole du Pentagone, le lieutenant-commandant Tim Gorman, a refusé lui de commenter la fourniture d’une « capacité spécifique » à l'Ukraine, mais a déclaré que les États-Unis et leurs alliés « identifient et examinent les systèmes les plus appropriés » qui pourraient aider Kiev.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV