Le porte-parole de la Commission de sécurité nationale du Parlement iranien a déclaré que des pourparlers officiels et informels entre l'Iran et l'Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sont en cours : la voie de l'interaction entre l'Iran et l'AIEA est ouverte, mais des actions comme la publication d'une résolution anti-iranienne détruit leur coopération.
Lors d’une interview accordée à l'IRNA, le porte-parole de la Commission de sécurité nationale du Parlement iranien Abolfazl Amouie a déclaré que le Plan global d’action commun de 2015 établissait un équilibre entre les engagements des deux parties dont chacune devait mener à bien ses missions séparément.
« Au paragraphe 26 du Plan global d’action commun (PGAC), il est souligné que si la République islamique d'Iran estime que l'autre partie ne remplit pas ses obligations, elle a le droit de prendre des mesures compensatoires », a-t-il noté. Et d'ajouter : « Dès le début de la mise en œuvre du PGAC, les États-Unis et l'Europe n’avaient pas respecté leurs promesses et enfin en 2018, avec le retrait des États-Unis, la mise en œuvre du PGAC et la levée des sanctions ont été mises à mal. Ensuite, Téhéran a décidé de réduire ses engagements en plusieurs étapes. »
« L'action de l'Iran de réduire certaines de ses obligations est mise en œuvre conformément au paragraphe 26 du PGAC, la question liée à la réduction des obligations du PGAC est incluse à la fois dans le texte du PGAC en annexe dans la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies », a-t-il précisé.
L’agence des gouverneurs est manipulée par Israël
Le porte-parole de la Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Parlement a souligné que les mesures compensatoires de l'Iran sont à la fois légales et adoptées en représailles des actions de l'autre partie. « Nous avons également annoncé officiellement que si l'autre partie exécute pleinement ses obligations, nous sommes prêts à revenir à nos engagements. »
Image: le porte-parole de la Commission de sécurité nationale du Parlement iranien Abolfazl Amouie. ©IRNA
Il a qualifié la réaction des parties occidentales et européennes aux mesures compensatoires de l'Iran d'illogique. Les Européens abusent des organes politiques, y compris le Conseil des gouverneurs de l'AIEA, et tentent d'accroître la pression politique sur l'Iran.
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« Il va de soi que la récente résolution du Conseil des gouverneurs n'a rien à voir avec les mesures compensatoires de la République islamique d'Iran et qu’elle se concentre davantage sur les allégations du régime sioniste concernant certains sites », a-t-il ajouté.
Le chemin de l'interaction entre l'Iran et l'agence est ouverte
Selon ce parlementaire iranien, des pourparlers officiels et officieux entre l'Iran et l'Agence sont en cours.
« La voie de l'interaction entre l'Iran et l'Agence est ouverte, mais les actions telles que la publication d'une résolution portent préjudice à leur coopération », a-t-il réaffirmé. Et d’indiquer : « De telles résolutions sont une action inutile et nuisible à la coopération entre l'Iran et l'AIEA. La République islamique d'Iran réagira. »
« L'Iran prendra des mesures pacifistes dans le cadre du programme nucléaire du pays, qui sera signalé par les inspecteurs à l'AIEA, et dans ce cadre, la République islamique d'Iran montera la réaction nécessaire à la résolution », a-t-il réitéré.
La coopération l'Iran/Agence doit être exempte de toute pression et accusation
Soulignant le fait que la coopération Iran-AIEA doit être exempte de toute pression et accusation, il a déclaré que la République islamique d'Iran a déjà donné une réponse écrite concernant les emplacements présumés et a réitéré qu'elle est prête à fournir des explications sur les ambiguïtés à condition que l'autre partie adopte une approche logique.
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« La voie de la coopération et de l'interaction est meilleure que la pression et la confrontation. La négociation et la coopération sont le meilleur moyen pour répondre aux questions en suspens », a-t-il conclu.