Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a dénoncé la récente résolution « à motivation politique » du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique qu’il a qualifiée de « non constructive ».
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que la résolution anti-Téhéran « à motivation politique » récemment adoptée par le Conseil des gouverneurs de l'AIEA survient alors que l’Iran a le programme nucléaire pacifique « le plus transparent ».
Lors d'une conférence de presse lundi 21 novembre, Nasser Kanaani a déclaré que « la résolution à motivation politique a été adoptée alors que l'Iran a le programme nucléaire pacifique le plus transparent » en termes de nombre d'installations sous la supervision de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) par rapport aux autres pays et le nombre d'inspections effectuées par l’Agence.
La résolution a été adoptée après que les États-Unis et trois pays européens ont exercé des pressions sur le Conseil des gouverneurs de l'AIEA.
Le porte-parole s'est abstenu de donner plus de détails sur la réponse de l'Iran à cette résolution, affirmant que l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) communiquerait les détails si nécessaire.
Dimanche, M. Kanaani a déclaré que l'Iran avait fait le premier pas pour répondre à la résolution.
« En réponse à la dernière démarche des trois pays européens et des États-Unis consistant à adopter une résolution contre l'Iran au sein du Conseil des gouverneurs de l'agence, - dans un premier temps - un certain nombre de mesures ont été mises à l'ordre du jour de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, mesures qui ont été exécutées dans les complexes d'enrichissement de Shahid Ahmadi à Natanz et de Shahid Alimohammadi à Fordow en présence des inspecteurs de l'AIEA », a-t-il déclaré.
Plus tôt dans la journée de dimanche, le chef de l'OIEA, Mohammad Eslami, a déclaré que la République islamique donnerait une « réponse ferme » à la résolution anti-iranienne.
Notant que la résolution vise à faire monter la pression sur l'Iran, Kanaani a déclaré que Téhéran ne cédera pas à la pression et qu’il poursuivra son programme nucléaire pacifique conformément à ses besoins et dans le respect de ses obligations internationales.
Le projet de résolution, ratifié jeudi, critique l'Iran pour son soi-disant manque de coopération avec l'Agence. Il a été mis en avant par les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne, dans le cadre de leurs pressions politiques sur l'Iran. La Russie et la Chine ont voté contre.
Dimanche également, il a fustigé « l'instrumentation » des droits de l’homme par les organisations internationales contre les nations indépendantes, affirmant que « c'est devenu une norme » de la politique étrangère des pays occidentaux.
À propos de la tenue d’une réunion du Conseil des droits de l’homme de l’ONU au sujet des récentes émeutes en Iran, le diplomate iranien a rappelé que « les efforts de certains pays comme l’Allemagne pour aborder les affaires intérieures de l’Iran au Conseil des droits de l’homme sont à motivation politique et nous les condamnons. D’autant plus que ces pays dont l’Allemagne ont, eux-mêmes, des antécédents noirs dans le domaine des droits de l’homme ».
Il s’est également exprimé sur les activités des séparatistes et des terroristes anti-iraniens dans les régions frontalières de l'Iran avec l'Irak et sur la responsabilité de Bagdad à ce propos : « Nous avons informé le gouvernement central irakien de notre position et nous espérons que ce dernier, en exerçant sa souveraineté et en déployant ses forces militaires et ses gardes-frontières le long des frontières communes, mette un terme aux activités de ces groupes terroristes pour que l’Iran ne se voit pas obligé de procéder à d’autres mesures de dissuasion afin de contrecarrer les menaces contre ses intérêts. »