L'Iran a rejeté la résolution soumise par les États-Unis et ses alliés au Conseil des gouverneurs de l'agence nucléaire de l'ONU, affirmant que ses architectes entendent ainsi accroître la pression politique sur la République islamique.
Le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a approuvé jeudi 17 novembre une résolution exigeant la coopération de l’Iran avec l’organisme de surveillance nucléaire des Nations unies.
La résolution appelle l’Iran à coopérer immédiatement avec l’enquête de l’AIEA sur les particules d’uranium trouvées dans trois endroits non déclarés en Iran, rapporte Reuters, citant les diplomates présents à la réunion à huis clos du Conseil des gouverneurs de l’AIEA.
Mikhaïl Ulyanov, représentant de la Russie auprès des organisations internationales basées à Vienne, a annoncé sur son compte Twitter, jeudi, que cette résolution avait été approuvée par le Conseil de 35 membres avec 26 voix pour, 2 voix contre et 5 abstentions.
C’est la deuxième fois que le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique publie une résolution en la matière. La résolution précédente a été approuvée le 18 juin par 30 voix pour, 2 voix contre et 3 abstentions. Ulyanov s’est félicité que le nombre de partisans de la résolution actuelle ait diminué par rapport à la résolution précédente.
Plutôt dans la journée du jeudi 17 novembre, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a averti que la mesure aurait des "effets néfastes" sur la résolution des problèmes techniques restants avec l'agence.
Il a condamné le projet de résolution que l’administration Biden et ses alliés européens ont déposé au Conseil des gouverneurs de l’organe de surveillance nucléaire de l’ONU contre l’Iran, le considérant comme inacceptable.
« Alors que ces dernières semaines, les délégués de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (AEOI) ont progressivement négocié et interagi avec le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, ces dernières semaines pour trouver une solution pratique aux questions complexes et techniques de l’accord de contrôles, il n’y a aucune raison technique justifiée ni urgence de sécurité pour soumettre une résolution contre l’Iran », a noté le porte-parole de la diplomatie iranienne.
Accusant les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne d’être les principaux auteurs de la résolution anti-iranienne, le haut diplomate iranien a affirmé : « Ils ont exploité le statut quo et soumis la résolution de censure à l’AIEA avec l’intention d’intensifier la pression politique sur l’Iran. Une telle action aura des effets négatifs sur la résolution technique des problèmes examinés par l’agence. »
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Selon lui, la soumission de cette résolution inutile et destructrice et l’abus politique de la position et de la capacité de l’Agence internationale de l’énergie atomique par les États-Unis et trois pays européens ont une fois de plus et clairement démontré la véritable intention de ces pays de faire avancer leurs complots et leurs objectifs politiques.
« Nous espérons que les membres indépendants et souverains du Conseil d’administration, qui attachent une importance primordiale à la neutralité, l’indépendance et au maintien de la crédibilité de l’Agence en tant qu’institution technique, n’approuveront pas cette résolution et qu’ils déclarent clairement leur position », a dit M. Kanaani.
« La République islamique d’Iran s’est engagée à mettre en œuvre l’accord de contrôles généralisés et à continuer de coopérer avec l’agence sur la base de cet accord. Nous ne devons pas oublier le fait que la mise en œuvre ininterrompue des contrôles et les activités de vérification approfondies de l’Agence en Iran au cours des deux dernières décennies n’ont été possibles qu’à la lumière de la coopération et de la bonne volonté de l’Iran », a-t-il souligné.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé que la République islamique d’Iran, tout en adhérant au principe de fidélité dans la mise en œuvre de ses obligations internationales, serait déterminée à défendre des intérêts et des droits du pays face aux pressions et au totalitarisme des États-Unis et des pays occidentaux, indiquant : « Sans aucun doute, si la résolution est approuvée, la réponse de Téhéran sera ferme et décisive. »
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