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E-Press du 15 novembre 2022

Vladimir Poutine a été représenté par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, au sommet du G20 à Bali, le 15 novembre 2022. ©AFP

Au sommaire :

1- Frappes de l’Iran contre des terroristes kurdes en Irak

L’Iran a mené, lundi 14 novembre, des frappes « de drones et aux missiles » contre des groupes terroristes anti-iraniens kurdes basés dans le Kurdistan d’Irak.

Selon l’agence Tasnim, les forces terrestres des Gardiens de la Révolution (CGRI) ont mené des attaques cinglantes contre des terroristes dans la région du Kurdistan irakien, déclarant « qu’elles poursuivront les attaques jusqu’à ce que ces groupes arrêtent leurs mouvements (de déstabilisation à l’encontre de l’Iran) ».

Réponse militaire conforme au droit international

Le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que « l’action militaire contre les groupes séparatistes est une réponse légitime à la violation de la sécurité et des frontières de l’Iran et vise à protéger la sécurité nationale de l’Iran ».

Et d’ajouter : « Notre réponse militaire est conforme aux lois internationales et nous ne violons pas la souveraineté irakienne. »

Le chef d’état-major général des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Bagheri, a auparavant affirmé que « l’Iran ne tolérera pas la présence de 3 000 terroristes armés derrière les frontières du pays », soulignant que l'armée « les affrontera, notamment dans la région du Kurdistan de l’Irak ».

De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, avait demandé au gouvernement irakien de ne pas permettre la transformation de la région du Kurdistan en une plate-forme pour les menaces contre l’Iran.

Ces attaques s’inscrivent dans une nouvelle campagne iranienne contre les groupes terroristes kurdes au Kurdistan d’Irak, lancée il y a environ deux mois.

Après la mort le 16 septembre de la jeune Iranienne Mahsa Amini, des groupes soutenus par l’étranger ont incité à des émeutes, à l’issue desquels les forces iraniennes ont frappé à plusieurs reprises des bases de Komala et du PDKI.

2- La Hongrie irrite l’UE en bloquant l’aide de 18 milliards d’euros à l’Ukraine

Le bras de fer qui dure entre la Hongrie et l’UE l’a privée des fonds européens qui lui reviennent contractuellement (7,2 milliards). Cet argent fait partie du contrat établi entre l’UE ses États membres.

Au grand désespoir de l’UE progressiste, le peuple hongrois a réélu pour la troisième fois en 2022 Orban et sa coalition, qui plus est avec une écrasante majorité.

Pour les fonctionnaires européens, ne pas voter progressiste est équivalent à un déni de démocratie. C’est pourquoi, la Hongrie doit périodiquement remplir une liste d’exigences qui lui sont adressées par le Parlement européen afin de satisfaire à des critères totalement arbitraires et farfelus, pour mériter ce qui lui revient de droit.

La Hongrie pédale, instaure des lois, fournit des rapports, pour satisfaire à tous les points imposés par Bruxelles, puis le cirque recommence avec d’autres exigences. Le gouvernement a parfaitement compris ce petit jeu pervers, il sait désormais que les fonds ne vont jamais arriver. En attendant, l’inflation dans le pays est autour de 10% et le danger de faillite guette.

Du côté de l’OTAN, ça chauffe également avec la Hongrie. La proposition d’un dignitaire de l’OTAN, c’est de punir la Hongrie à cause de son comportement belliqueux (sic !), d’accroître le soutien au journalisme « indépendant » et à la « société civile » – c’est-à-dire aux sociétés et médias déjà financés par Soros – et de limiter les investissements économiques et le partenariat militaire avec ce petit pays récalcitrant afin de le mettre au pas.

« Il est temps d’agir fort contre la Hongrie », écrit Jordan Warlick, conseiller du Comité américain d’Helsinki, dans un article d’opinion paru dans The Hill.

Selon lui, l’OTAN devrait envisager de durcir ses relations avec la Hongrie, d’autant plus que l’alliance repose sur les principes « de démocratie, de liberté individuelle et d’État de droit » que Viktor Orbán « érode délibérément ».

« Il y a soixante-six ans, les Hongrois ont courageusement résisté à l’empire oppressif de Moscou. Le jour anniversaire de cela, Viktor Orbán attaque l’Europe, ce qui est un choix étrange, considérant que la Russie mène une guerre impérialiste contre l’Ukraine dans le voisinage immédiat de la Hongrie », écrit-il.

Selon Warlick, depuis la guerre Russie-Ukraine en février, Orbán a montré son vrai visage : il s’est ouvertement allié à Vladimir Poutine, et son gouvernement s’est révélé être un partenaire peu fiable de l’Occident, tout en profitant avec bonheur des avantages apportés par la défense et l’économie occidentales.

Jordan Warlick estime que Viktor Orbán a transformé la Hongrie en une autocratie illibérale : « Depuis son arrivée au pouvoir en 2010, le Fidesz a systématiquement aboli les libertés démocratiques en Hongrie. Viktor Orbán a manipulé les lois électorales en faveur du Fidesz, rempli la Cour constitutionnelle de copains et consolidé le contrôle des médias afin de renforcer la propagande de son parti », assène le conseiller du Comité d’Helsinki. Il déclare : « Il est temps d’agir durement contre la Hongrie ».

Selon Warlick, la Hongrie a provoqué une rupture du front uni de l’OTAN contre la Russie, ce qui pose un grave risque pour la sécurité et la crédibilité de l’organisation. Le consultant américain estime que les membres de l’alliance « devraient envisager de dégrader les relations avec la Hongrie, d’autant plus que l’OTAN est fondée sur les principes « de démocratie, de liberté individuelle et d’État de droit », principes que Viktor Orbán érode délibérément. »

Warlick insiste : « Nous devons accroître le soutien au journalisme indépendant et à la société civile en Hongrie, ainsi qu’envisager d’autres moyens de limiter nos investissements économiques et notre partenariat militaire avec la Hongrie si le comportement belliqueux du gouvernement se poursuit. »

par Albert Coroz pour le média hongrois Mandiner

3- Sombre perspective : Face aux manœuvres des États-Unis, la Russie menace de quitter l’ONU pour créer une organisation parallèle

Moscou envisagerait « de créer une autre structure que l’ONU pour régler les différents internationaux en conformité avec le Droit international », conséquence logique de présumées frustrations subies par la Russie. Frustrations allant des tractations de la diplomatie américaine pour obtenir le retrait de son droit de veto à la Russie, à  une réforme de charte de l’institution devant débouchant sur l’exclusion de la Russie. »

C’est une éventualité qui donne froid dans le dos : la Russie poussée à se mettre en marge du concert des nations et prenant logiquement le leadership d’une autre organisation internationale qui devrait regrouper logiquement des États qui dénoncent régulièrement le suprématisme étatsuniens ou occidental (Chine, Corée du Nord, Bielorussie, Venezuela, Cuba, Iran, Syrie, Mali…) et désireux de  vivre une souveraineté débarrassée des gazouillis sur fond de diktat des chantres du respect des droits humains et autres condamnations de la soi-disant « communauté internationale ». En d’autres termes, un autre « concert des nations » capable de fixer sa part de « ligne rouge » que l’autre, restée sous le giron onusien ne devrait pas franchir au risque de plonger l’humanité dans cette fatale troisième guerre mondiale qui tente désormais tout le monde, quoique tout le monde l’appréhende.

C’est pourtant une redoutable idée à laquelle le monde devrait être amené à se faire si la Russie met à exécution sa menace de tirer définitivement les conclusions des frustrations dont ses diplomates font l’objet aux États-Unis, pays siège de l’Organisation des Nations unies.

En effet, dans une lettre « adressée aux 195 États membres des Nations unies décrivant ses difficultés pour obtenir des visas pour ses diplomates à l’ONU », le pays du Tsar Pierre Le Grand fait état des manœuvres de Washington visant à empêcher nombre de ses diplomates de prendre part aux travaux de l’Assemblée générale de l’ONU et aux travaux de certaines commissions, en dépit d’une résolution (76/122 du 6 décembre 2021) de l’Assemblée générale relative aux obligations des États-Unis en la matière.

Moscou estime que c’est en violation des textes de l’organisation, notamment ceux sur l’accord de siège, que Washington pose des actes visant à restreindre le nombre de diplomates russes aux différents cénacles onusiens.

Ces frustrations auxquelles des observateurs ajoutent l’expulsion du territoire des États-Unis, fin février-début mars derniers, de 12 diplomates russes (membres de la mission diplomatique russe à l’ONU), ainsi que les tractations – à l’initiative de la diplomatie américaine – pour obtenir de l’Assemblée générale de l’ONU le vote d’une réforme de la Charte de l’institution débouchant sur l’exclusion de la Russie ou le retrait de son droit de veto auraient conduit Moscou à envisager, selon Voltaire Net, « de créer une autre structure que l’ONU pour régler les différents internationaux en conformité avec le Droit international ».

par Ndam Njoya Nzoméné pour Réseau International

4- L’armée israélienne devient « la risée » des médias

Des observateurs israéliens ont violemment critiqué « les failles et le fiasco » de l’armée israélienne, au lendemain d’un vol par effraction d’une importante quantité de munitions dans une base militaire israélienne.

Le samedi 12 novembre,  «des individus sont entrés par effraction dans la base militaire israélienne de Tznovar (Tsnobar) sur le plateau du Golan, près de la ville de Katzrin, dans la nuit de vendredi à samedi, et y ont dérobé plus de 100.000 munitions », a rapporté le radiodiffuseur public Kan.

Les voleurs sont parvenus à rentrer dans la base, à y mener leur opération sans que personne ne s’en aperçoive. L’armée israélienne a ouvert une enquête avec le service de sécurité intérieure du Shin Bet afin de déterminer les circonstances du vol.

« L’incident du vol d’armes de la base militaire dans le nord fait partie d’une série de failles et d’échecs » dans l’armée, a déploré le correspondant militaire de la chaîne 13 de la télévision israélienne. « L’armée a dépensé des millions pour la protection ces dernières années, avec un plan spécial pour protéger les bases de l’armée israélienne, mais l’incident de vol en a fait la risée, soulignant qu’il « s’agit d’un vrai coup porté à toute l’armée israélienne, dans le nord et au sud, et dans toutes les bases. »

Selon les premiers éléments de l’enquête, rapportés par le site web de la télévision israélienne i24, « quelque 70 000 balles de 5,56 millimètres, le type utilisé dans les fusils d’assaut les plus couramment déployés par Tsahal, ont disparu, ainsi que 70 grenades conçues pour être lancées à partir d’un lance-grenades M-203, monté sous le canon d’un fusil d’assaut ».

Faisant état que l’armée d’occupation israélienne était « entrée dans un projet géant pour protéger 90% des dépôts d’armes au moyen de moyens avancés », la télévision israélienne  estime qu’il est donc très difficile de pénétrer et de voler des armes.

« Mais il semble que le fait de voler des munitions est plus facile que cela, ce qui constitue une violation des lignes rouges », a-t-elle regretté. Les dégâts sont bien plus importants que les munitions qui viennent d’être volées.

L’événement est en effet le deuxième du genre. Le mois dernier, des inconnus avaient fait irruption dans l’entrepôt de munitions de la base de Sde Yemen (Sde Timan) dans le Néguev d’où ils avaient volé environ 30 000 cartouches d’armes de la brigade Givati. Après l’incident, la surveillance de la base a été renforcée et ses défenses ont été améliorées.

Selon i24, depuis plusieurs années, l’armée est confrontée à des vols dans ses bases commis aussi bien par des soldats que par des gangs criminels. Le média n’exclut pas que « les munitions volées ne soient utilisées dans de futures attaques terroristes », en allusion aux opérations de résistance palestiniennes.

Source : Al Manar

5- A Bali, Xi Jinping avertit Joe Biden sur Taïwan et plaide pour des pourparlers entre Moscou et Kiev

Les présidents chinois et américain se sont rencontrés à Bali dans un contexte mondial tendu, marqué par la récente crise provoquée par la visite de Nancy Pelosi à Taïwan et par le conflit en Ukraine. Le président chinois Xi Jinping a soufflé le chaud et le froid lors de sa rencontre avec le président américain Joe Biden à Bali, en Indonésie, qui a duré trois heures ce 14 novembre. « Dans les circonstances actuelles, la Chine et les États-Unis partagent plus, et non moins, d'intérêts communs », a déclaré Xi Jinping à Joe Biden.

Pékin ne cherche pas à défier les États-Unis ou à «changer l'ordre international existant», a ajouté Xi Jinping, appelant les deux parties à « se respecter mutuellement », toujours selon ce communiqué. 

Xi Jinping a toutefois averti Joe Biden de ne pas franchir la «ligne rouge» concernant Taïwan, considéré comme partie intégrante de la République populaire de Chine par les Etats-Unis, mais dans les faits hors du contrôle de Pékin. 

« La question de Taïwan est au cœur même des intérêts fondamentaux de la Chine, le fondement politique des relations sino-américaines et la première ligne rouge à ne pas franchir dans les relations sino-américaines », a déclaré Xi à Biden, selon le ministère des Affaires étrangères, ajoutant que « la résolution de la question de Taïwan est l'affaire des Chinois ».

«Je ne pense pas qu'il y ait une tentative imminente de la part de la Chine d'envahir Taïwan», a pour sa part déclaré le président américain devant la presse. 

Plaidoyer pour des pourparlers en Ukraine

Les deux dirigeants auraient également discuté de la situation en Ukraine, Xi ayant déclaré à Biden que Pékin était « profondément préoccupé » par le conflit.

« La Chine a toujours été du côté de la paix et continuera à encourager les pourparlers de paix », a déclaré le président chinois. « Nous soutenons et attendons avec impatience la reprise des pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine. » Une visite du secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken a par ailleurs été programmée pour début 2023. 

Les relations entre les deux pays se sont tendues après la visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi le 2 août sur l'île de Taïwan. Depuis, les Etats-Unis ont continué de souffler sur les braises, en annonçant notamment le 2 septembre de nouvelles ventes d'armes à Taipei. L'ambiguïté des Etats-Unis sur Taïwan est régulièrement dénoncée par Pékin. 

Source : RT France

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SOURCE: FRENCH PRESS TV