Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué, lundi 14 novembre, l’ambassadeur d’Allemagne, Hans-Udo Muzel, pour les propos interventionnistes et irresponsables du chancelier allemand Olaf Scholz à propos de la République islamique d’Iran.
Il s'agit de la seconde convocation de l'Ambassadeur d'Allemagne à Téhéran: déjà le 30 octobre dernier, celui-ci avait été convoqué suite à la position interventionniste du ministre allemand des Affaires étrangères et d'autres responsables de ce pays, son ambassadeur a été convoqué au ministère des Affaires étrangères par le vice-ministre des Affaires étrangères chargé des affaires politiques, Ali Bagheri Kani.
Condamnant les propos irresponsables du dirigeant allemand à l'encontre de l'Iran, Bagheri Kani a fait part de la vive protestation de la République islamique d'Iran contre les approches néfastes et non constructives de l'Allemagne à l'égard des événements survenus en Iran.
Le responsable iranien a tenu la partie allemande pour responsable des conséquences de la poursuite de telles déclarations et actions non constructives sur l’avenir des relations bilatérales.
L’ambassadeur de l’Allemagne a pour sa part déclaré qu’il transmettrait, dès que possible, les messages de la République islamique d’Iran à son gouvernement dans les meilleurs délais.
Dans ce droit fil, en réaction aux nouvelles sanctions de l'Union européenne visant plusieurs individus et organismes iraniens, dont la chaîne d'information en continu en anglais Press TV, un analyste politique a employé le terme « sans vergogne ».
« L'UE soutient des groupes terroristes comme l’OMK, des terroristes ayant des bases dans le nord de l'Irak et des groupes terroristes au Pakistan », a tweeté, lundi 14 novembre, Mohammad Marandi, professeur à l'Université de Téhéran et analyste politique.
« Ces groupes et monarchistes revendiquent ouvertement la responsabilité des émeutes en Iran, où plus de 40 policiers/Bassidj ont été assassinés », a ajouté Marandi.
Son tweet est intervenu après que l'Union européenne a imposé des sanctions à un certain nombre d'institutions et d'individus iraniens, dont Press TV, pour de soi-disant « violations des droits ».
Les experts estiment que les sanctions imposées à Press TV par l'UE, et plus tôt par le gouvernement du Canada, visent à museler la liberté d'expression et les opinions alternatives. Ils ont également souligné le rôle joué par Press TV lors des récentes émeutes, la chaîne d'information ayant fait des efforts pour contrer les faux récits entretenus par les médias occidentaux concernant les émeutes en Iran.