Le ministère iranien des Affaires étrangères annonce des sanctions contre des personnalités et des entités américaines pour violation des droits de l’homme, soutien au terrorisme et incitation à la violence en Iran.
Dans un communiqué publié lundi 31 octobre, le ministère a déclaré que les sanctions avaient été décrétées conformément à une loi intitulée « Lutter contre les violations des droits de l'homme et les actions terroristes » adoptée par le Parlement iranien en 2017. Elles visent 10 individus et 4 entités américains accusés de violation des droits de l'homme, d’ingérence dans les affaires intérieures de l'Iran, d’incitation à la violence, aux actions terroristes et aux émeutes dans le pays, d’obstruction à la lutte des forces iraniennes contre le terrorisme et notamment le « terrorisme économique ».
Figurent sur cette nouvelle liste de sanctions les noms suivants :
- Michael Erik Kurilla, commandant du Commandement central des États-Unis
- Gregory M. Guillot, commandant adjoint du Commandement central des États-Unis
- Scott Desormeaux, commandant de la base aérienne américaine d'Erbil, en Irak
- Juan Zarate, président du Center on Economic and Financial Power (CEFP) de la fondation pour la défense des démocraties (FDD)
- Mark Wallace, PDG de l’United Against Nuclear Iran (UANI)
- Adewale Adeyemo, secrétaire adjoint au Trésor des États-Unis
- Alexus G. Grynkewich, commandant de la Ninth Air Force (Air Forces Central)
- Anne Neuberger, conseillère adjointe à la sécurité nationale pour la cyber-sécurité et les technologies émergentes
- Isaac Johnson, Jr., commandant du Commandement des affaires civiles et des opérations psychologiques de l'armée américaine
- Brian E. Nelson, sous-secrétaire du Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier
- United Against Nuclear Iran (UANI)
- Agence centrale de renseignement (CIA)
- La Neuvième Force aérienne
- Garde nationale des États-Unis
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Le mois dernier, l'administration américaine et ses alliés européens ont pris des mesures restrictives contre des personnalités et des entités iraniennes pour ce qu’ils appellent « répression brutale des manifestations en Iran » qui ont suivi la mort d'une jeune Iranienne, Mahsa Amini, lors de sa garde à vue dans un poste de police à Téhéran.
Le ministère iranien du Renseignement estime que les États-Unis et le Royaume-Uni sont « directement » impliqués dans les récentes émeutes à travers l’Iran, ajoutant que des dizaines de terroristes affiliés au régime sioniste et aux groupes anti-révolutionnaires ont été arrêtés et emprisonnés.
Le ministère iranien du Renseignement et l'Organisation du renseignement du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) ont publié vendredi 28 octobre, une déclaration conjointe, soulignant le rôle majeur des agences de renseignement étrangères, en particulier la CIA, dans l'orchestration de violentes émeutes en Iran.
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Les émeutes ont éclaté le mois dernier après le décès de Mahsa Amini. La jeune femme de 22 ans s'est évanouie dans un poste de police et a ensuite été déclarée morte dans un hôpital. Un rapport officiel de l'Organisation de médecine légale indique que « son décès a été causé par une maladie antérieure, non par des prétendus coups à la tête ou à d'autres organes vitaux ».
Des émeutiers se sont déchaînés contre les forces de l’ordre, recourant au vandalisme des biens publics et à la profanation des lieux religieux.
Dans son rapport publié fin octobre, le ministère iranien du Renseignement pointe du doigt les régimes occidentaux et leurs médias qui soutiennent les émeutes et diffusent des informations erronées au sujet de la mort de Mahsa Amini avant même l’annonce de l'enquête officielle établie par les autorités iraniennes.
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