Un haut responsable du Mouvement de la résistance libanaise (Hezbollah) a vivement critiqué, lors de son sermon de la prière du vendredi, les États-Unis pour leurs plans séditieux au Liban, affirmant que Washington cherchait intensivement à provoquer une "explosion sociale" alors que la catastrophe économique qui frappe le Liban s'aggrave.
Le vice-président du Conseil exécutif du Hezbollah, Cheikh Ali Damoush, qui a pris la parole hier, vendredi 11 novembre, après la prière à Beyrouth a déclaré que les États-Unis cherchaient à aggraver et à exacerber les crises au Liban afin de pousser le pays au bord d’une explosion sociale, soulignant qu’un exemple simple de telle approche est le dernier discours de Barbara Leaf, sous secrétaire d’État américain pour les Affaires du Proche-Orient, vendredi à Washington.
En effet, Leaf a déclaré que le Liban devra endurer davantage de souffrances avant de former un nouveau gouvernement dans ce pays méditerranéen appauvri. Les choses vont devoir empirer jusqu'à ce que la pression populaire atteigne un niveau qui conduise le Parlement à choisir un nouveau président, a-t-elle osé dire.
Le haut responsable du Hezbollah a déclaré : « Cette situation nous soulage dans la mesure où les ennemis ont à maintes reprises vainement essayé de mettre le Liban sous leur tutelle et de lui imposer leur politique. » Aussi longtemps que les Libanais conserveront la volonté, la vigilance, la patience et la solidarité et qu'ils seront prêts à faire des sacrifices, les ennemis connaîtront la défaite, a-t-il fait remarquer.
Se référant à l’accord de démarcation des frontières maritimes entre le Liban et Israël, le Cheikh Damoush a souligné que par la présence du front de résistance et des positions fortes de la nation, le Liban a pu établir ses droits d'exploration du pétrole et du gaz naturel sans s'impliquer dans une confrontation militaire. "Le Liban peut exploiter les réserves de la Méditerranée et mettre en œuvre toutes les clauses de l'accord avec l'aide du Hezbollah et de son peuple", a ajouté ce responsable libanais.
Ailleurs dans ses remarques le haut responsable du Hezbollah a également abordé les mesures des partis politiques israéliens d'extrême droite et l’opposition de Benjamin Netanyahu à l’accord de démarcation de la frontière maritime, rejetant sa position comme une manœuvre politique lors des élections législatives israéliennes de la semaine dernière afin de plaire aux sionistes et de recueillir plus de votes.
« Netanyahu sait bien que le Hezbollah est tout à fait prêt à imposer sa propre équation au régime de Tel-Aviv si les autorités israéliennes entravent l'exploitation des réserves de la mer Méditerranée riche en gaz », a déclaré le haut responsable du Hezbollah.
Dans ce droit fil, le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Cheikh Naîm Qassem, a affirmé, jeudi 10 novembre, que le parti a la capacité suffisante pour ramener Israël à la raison ou à l'empêcher de commettre des bêtises, au cas où il violerait l'accord sur la démarcation des frontières maritimes avec le Liban.
Pour rappel, la guerre entre Israël et le Liban perdure depuis plusieurs décennies. En 1982, Israël a envahi le Liban alors que celui-ci était en proie à une guerre civile et a occupé le territoire libanais jusqu'en 2000. La dernière agression militaire d'Israël contre le Liban remonte à l'été 2006.