La guerre en Ukraine n'est pas dans l'intérêt des Européens, d'autant plus qu'elle a révélé de plus en plus, la faiblesse de l'Europe.
L’ancien chef d'état-major des Armées français, Pierre de Villiers, a affirmé mercredi 9 novembre que la guerre en Ukraine n'était pas dans l'intérêt des pays européens.
Pierre de Villiers estime d'une part que « cette guerre n'est pas la nôtre » et que la France ne peut pas s'aligner systématiquement sur les positions américaines.
« Certainement pas de la France, peut-être des Américains », note l'ancien chef d'état-major des Armées selon lequel « l'enjeu, c'est d'arrêter l'escalade » car, « quand un dictateur est dans un tunnel, il ne recule pas ».
Il a souligné que « la guerre en Ukraine n'est pas dans l'intérêt des Européens, certainement pas de la France, peut-être des Américains ».
Le général y assure que « cette guerre n'est pas la nôtre » et regrette un alignement trop systématique sur les vues américaines. Néanmoins, il met en garde contre « toute approche munichoise » et espère « une solution diplomatique par le haut ».
« L'enjeu de mon point de vue, c'est d'arrêter l'escalade. Depuis le 24 février, nous sommes dans une escalade permanente. Il est temps de trouver une solution qui ne soit pas déshonorante pour les Ukrainiens », a-t-il abondé sur BFMTV.
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Lors d’une interview accordée le mercredi 9 novembre à la radio publique d’information française, Franceinfo, le général Vincent Desportes, professeur de stratégie militaire, a reconnu qu’avec la guerre en Ukraine, l'Europe avait révélé sa faiblesse.
« Il faut une capacité de défense autonome et une défense européenne », prône-t-il.
« Notre défense doit être capable de se battre pour défendre le territoire national pendant de longues durées, contre un ennemi puissant et donc conduire une guerre de haute technologie. Donc il va falloir continuer l'effort de défense pour ramener l'armée française à la hauteur des défis qui ne manqueront pas de se produire et qui se produiront d'autant plus si l'armée française est faible ou demeure faible », a-t-il dit.
Quant à la décision de la France de consacrer d’ici 2025, 2% de son produit intérieur brut (PIB) à l'effort de défense nationale il s’est exprimé en ces termes : « Tous les pays européens sont en train de monter vers 3%, à cause des menaces qui apparaissent. C'est-à-dire à des budgets qui seront à peu près l'équivalent de ce qu'il était pendant la guerre froide. »
En ce qui concerne la capacité de la France à se défendre face à la Russie, il a affirmé que la France n’avait pas été préparée pour cette guerre et qu’elle n’avait pas de stocks de munitions ni de pièces de rechanges.
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« Cette guerre en Ukraine, le premier fautif, c'est l'Europe qui a été trop faible pour pouvoir faire valoir ses intérêts. Nous devons trouver notre autonomie stratégique pour éviter que ce qui s'est produit en 2022 se reproduise dans cinq ou dix ans. Et pour ça, il faut une capacité de défense autonome. Et le problème, c'est qu'effectivement cette guerre a cassé le moteur franco-allemand. Elle a divisé l'Europe entre les pays jusqu'au-boutistes et ceux qui ne le sont pas. Ce sera difficile, mais c'est absolument impératif. Il n'y aura pas de défense purement française. Il ne peut y avoir en Europe qu'une défense européenne et il faut donc travailler sur les deux axes », a-t-il conclu.
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