La Compagnie pétrolière yéménite (CPY) a déclaré jeudi 10 novembre que la coalition dirigée par l'Arabie saoudite, qui mène une campagne militaire contre le Yémen depuis 2015, a saisi deux navires avec la cargaison de pétrole yéménite avant d'entrer dans le port de Hudaydah.
Publiant un communiqué, le CPY, affilié au gouvernement de salut national du Yémen, a annoncé que malgré les inspections et l'obtention d'une autorisation de l'ONU à Djibouti, la coalition saoudienne a saisi deux navires nommés Fos Energy et Princess Halimah, qui transportaient plusieurs milliers de tonnes de gazole, les empêchant d'atteindre le port de Hodeida.
Selon l'agence de presse alAhed, le communiqué précise que ce dernier incident porte à trois le nombre de pétroliers saisis par l'alliance militaire dirigée par Riyad.
Parallèlement à l'accostage d'un pétrolier transportant une cargaison de pétrole de contrebande, un drone a explosé mercredi 9 novembre dans le port de Qena, dans la province yéménite orientale de Shabwa.
Auparavant, en envoyant un drone dans la province occupée de l'Hadramaout, les forces armées yéménites avaient averti le pétrolier que les agresseurs tentaient de piller le pétrole appartenant à la nation yéménite. Suite à cet avertissement, le pétrolier s'est éloigné de la côte de l'Hadramaout.
Par ailleurs, les ambassadeurs de trois pays, dont les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, ont publié une déclaration commune condamnant l'opération anti-contrebande de l'armée yéménite dans le sud-est du Yémen et soutenant qu'il s'agit d'une action terroriste.
Pour rappel, le gouvernement de salut national du Yémen a averti à plusieurs reprises qu'il ne permettrait pas aux agresseurs et à leurs mercenaires de piller les ressources pétrolières des Yéménites.