La nouvelle accusation US contre la Corée du Nord a provoqué la colère des responsables nord-coréens. Les exercices militaires de six jours de l’armée de l’air US et l’armée sud-coréenne dans la région se sont terminées samedi, alors que Washington tente de justifier sa présence interventionniste dans la péninsule de Corée, accusant Pyongyang de livraison des munitions militaires à Moscou.
La Corée du Nord a catégoriquement rejeté l’allégation des États-Unis selon laquelle Pyongyang fournissait à Moscou des munitions d’artillerie à utiliser dans la guerre en cours entre la Russie et l’Ukraine.
Dans un communiqué publié ce mardi 8 novembre, par le vice-directeur nord-coréen des affaires étrangères militaires du ministère de la Défense nationale, Pyongyang a mis en garde Washington contre la diffusion d’une telle « histoire de complots ».
« Récemment, les États-Unis persistent à répandre une rumeur infondée de "contrats d'armements" entre la RPDC et la Russie. Une fois de plus, nous voulons dire clairement qu'il n'y a jamais eu de "contrats d'armements" avec la Russie et que nous n'en prévoyons pas à l'avenir », indique le communiqué diffusé par l’Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA), voyant dans cette "rumeur" une "tentative hostile de ternir l'image de la RPDC dans l'arène internationale".
Le communiqué intervient après que le porte-parole de la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a prétendu la semaine dernière que Pyongyang envoyait un "nombre important" d'obus à Moscou "de manière dissimulée", en "essayant de faire croire qu'ils sont envoyés au Moyen-Orient ou en Afrique".
Dans un communiqué séparé, Pyongyang a critiqué le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pour avoir condamné les récents lancements de missiles de Pyongyang et l’avoir appelé à s’abstenir immédiatement de toute autre « action provocatrice ».
« Je pense que le comportement injuste et préjudiciable du secrétaire général de l’ONU est à blâmer étant donné qu’il aggrave la situation dans la péninsule coréenne », a déclaré le vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères pour les organisations internationales dans un communiqué diffusé par le KCNA.
Le responsable nord-coréen a décrit les lancements de missiles comme « juste une contre-mesure d’autodéfense pour faire face aux provocations militaires américaines ».
La semaine dernière, Pyongyang a organisé des essais de missiles consécutifs, dont un missile balistique intercontinental, alors que les États-Unis et la Corée du Sud menaient des exercices aériens d’envergure.
Les exercices militaires de six jours, qui portaient le nom de « Vigilant Storm », se sont terminés samedi 5 novembre.
L'état-major général de l'Armée populaire coréenne a affirmé lundi que cette dernière "continuera à répondre à tous les exercices de guerre anti-RPDC de l'ennemi par des mesures militaires pratiques soutenues, résolues et écrasantes".
L'état-major a qualifié les manœuvres aériennes Vigilant Storm de provocations destinées à faire monter intentionnellement la tension dans la région. "Plus les provocations militaires de l'ennemi se poursuivront, plus l'Armée populaire de Corée les contrera de manière approfondie et impitoyable", menace encore le communiqué.
L’armée nord-coréenne a en outre déclaré qu’elle s’était même entraînée à frapper une grande ville sud-coréenne pour écraser l’hystérie guerrière persistante des ennemis. À cet égard, elle a confirmé le tir de deux missiles de croisière stratégiques visiblement à capacité nucléaire le 2 novembre vers les côtes d’Ulsan, la ville portuaire (sud-est de la Corée du Sud) abritant une centrale nucléaire et de grands parcs industriels.
Il convient de noter que l’escalade est toujours vive entre les deux Corées à cause des actions interventionnistes des États-Unis dans la péninsule coréenne.
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