La Corée du Nord a promis lundi une réponse militaire "soutenue, ferme et écrasante" aux exercices militaires communs entre les Etats-Unis et la Corée du Sud. Ce nouvel avertissement intervient après une série record de tirs de missiles nord-coréens ces derniers jours.
Dans un communiqué, rapporté par l'agence de presse d'Etat nord-coréenne KCNA, l'état-major général de l'Armée populaire coréenne a affirmé lundi 7 novembre que cette dernière "continuera à répondre à tous les exercices de guerre anti-RPDC de l'ennemi par des mesures militaires pratiques soutenues, résolues et écrasantes".
L'état-major a qualifié les manœuvres aériennes Vigilant Storm de provocations destinées à faire monter intentionnellement la tension dans la région. "Plus les provocations militaires de l'ennemi se poursuivront, plus l'Armée populaire de Corée les contrera de manière approfondie et impitoyable", menace encore le communiqué.
Des centaines d'avions de guerre américains et sud-coréens - dont de puissants bombardiers lourds B-1B - ont participé aux exercices "Vigilant Storm", les plus grandes manœuvres aériennes conjointes jamais menées par Séoul et Washington, déroulées du 31 octobre au 5 novembre. C'était la première fois que des B-1B se rendaient dans la péninsule coréenne depuis décembre 2017.
Au cours des exercices conjoints, la Corée du Nord a tiré plusieurs missiles, dont un éventuel missile balistique intercontinental (ICBM), et des centaines d'obus d'artillerie dans la mer.
L'armée nord-coréenne a également déclaré qu'elle s'était même entraînée à frapper une grande ville sud-coréenne pour "écraser l'hystérie guerrière persistante des ennemis".
Les opérations comprenaient également le lancement de deux "missiles balistiques tactiques chargés d'ogives à dispersion", le test d'une "ogive fonctionnelle spéciale paralysant le système de commandement des opérations de l'ennemi" et une "sortie de combat totale" impliquant 500 avions de chasse.
"La situation dans la péninsule coréenne et ses environs est à nouveau entrée dans une phase de confrontation sérieuse du pouvoir en raison des agissements militaires incessants et imprudents des États-Unis et de la Corée du Sud", a déclaré, lundi 31 octobre, le ministère nord-coréen des Affaires étrangères dans un communiqué publié par le l'agence de presse officielle KCNA.
"Si les États-Unis persistent dans les graves provocations militaires, la RPDC prendra en considération des mesures de suivi plus puissantes", ajoute-t-il en utilisant les initiales de la République populaire démocratique de Corée, dénomination officielle du pays.
Washington et Séoul ont nettement intensifié une série de manœuvres militaires près de la frontière maritime et de l'espace aérien du Nord, afin de dissuader un autre essai nucléaire de Pyongyang, qui a effectué son dernier essai de ce type en 2017.
La Corée du Nord, quant à elle, considère les exercices comme un exercice pour une invasion imminente, et a mené une série de tirs de missiles, d'exercices de tir d'artillerie et d'exercices aériens depuis le début de cette année.