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L’unité de cyber-défense du Hamas, un défi pour les services de renseignement israéliens

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le noyau de l’unité de cyber-défense du Hamas a été formé dans le plus grand secret. (Illustration)

Près de 10 ans après la première cyber-attaque de la Résistance palestinienne dans la bande de Gaza contre le régime d’Israël, les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du mouvement Hamas, ont annoncé le lancement de leur unité électronique, spécialisée dans la conduite de cyber-opérations contre Israël.

La première cyber-attaque du Hamas date du 16 janvier 2012. Une campagne de piratage informatique contre Israël avait frappé les sites officiels de la Bourse de Tel-Aviv et de la compagnie aérienne El Al, inaccessibles au public, nouvel épisode d’une cyber-offensive revendiquée par des hackers arabes.

Des hackers, qui affirmaient être saoudiens ou palestiniens de Gaza, ont révélé les coordonnées de dizaines de milliers de cartes de crédit appartenant à des Israéliens. Ils ont également attaqué des sites publics sur les territoires occupés, tels celui des pompiers, piraté une chaîne de télévision israélienne et ont envoyé de messages menaçants en hébreu aux responsables du régime.

Le noyau de l’unité de cyber-défense du Hamas a été formé dans le plus grand secret. À l’époque, cette cyber-attaque inédite a marqué un tournant important.

Une source de la Résistance palestinienne affirme que la cyberguerre dans laquelle se sont engagées la Résistance et les Brigades Ezzedine al-Qassam, s’inscrit dans le cadre de la « bataille des cerveaux » et a connu des succès tangibles malgré le peu d’installations dont dispose la Résistance palestinienne par rapport aux forces sionistes.

Selon les informations, la création de l’unité de cyber-défense du Hamas et son développement sont dus aux efforts du martyr Juma'a al-Tahla qui a été assassiné en mai 2021 lors de la bataille dite « Épée de Qods ». Le commandant de la cyber-sécurité du Hamas a annoncé à ce moment-là que l’objectif du régime sioniste en assassinant Juma'a al-Tahla était d’affaiblir le Hamas pour l’empêcher de progresser dans le domaine des cyber-attaques.

L’unité de cyber-défense permettra de coordonner des attaques techniques et ciblées, d’alimenter la banque de données de la Résistance et de mieux neutraliser les opérations de l’ennemi. Elle est composée d’ingénieurs, de programmeurs, de techniciens et de spécialistes de la sécurité et des technologies de l’information ; des cerveaux qui mettent leurs compétences au service du projet de la Résistance.

En août dernier, le porte-parole de l’armée du régime sioniste a annoncé que le Hamas avait tenté à plusieurs reprises d’infiltrer les téléphones des soldats de l’armée à travers de faux comptes.

Opération « Mirage »

« Mirage » est le nom de la série de cyber-opérations que les Brigades Ezzedine al-Qassam ont menée entre 2016 et 2018. Elle a consisté à infiltrer le service de renseignement de l’ennemi sioniste et à déjouer son projet de nuire au système de défense antimissile de la Résistance.

Selon les Brigades al-Qassam, le Hamas a mis en place un plan de piratage des conversations téléphoniques du service de renseignement israélien pour obtenir les noms des officiers sionistes chargés de surveiller le service de sécurité intérieure du régime (Shabak). De plus, l’unité de cyber-défense du Hamas a réussi à envoyer aux sionistes des informations erronées sur la Résistance par le biais d’un espion supposé.

Ainsi, l’opération Mirage a permis de révéler les méthodes et les mécanismes de travail des services de sécurité et de renseignement israéliens pour recruter de nouveaux espions à l’intérieur de Gaza, au cœur de la Résistance.

Les Brigades al-Qassam, en tant que fer de lance de la Résistance à Gaza et principal bras militaire de celle-ci, divulguent rarement leurs actions, notamment leurs cyber-attaques, contre le régime d’occupation.

Pendant la guerre de Gaza de 2014, leurs cyber-opérations ont consisté au piratage des systèmes militaires et civils israéliens, y compris le secteur du satellite et de la radio, du réseau de téléphone portable, des comptes de messagerie, etc. Israël avait confirmé les cyber-attaques des Brigades Ezzedine al-Qassam contre des cibles sensibles.

« Il y a eu une attaque contre le site de la Bourse ce matin. Mais il est important de préciser que le système des transactions fonctionne sans problème », avait affirmé la porte-parole de la Bourse. Le site Internet d’El Al, la compagnie aérienne nationale, était également inaccessible. L’accès à une caisse d’assurance-maladie a aussi été sérieusement perturbé, selon la radio publique. Un pirate informatique se présentant sous le pseudonyme d’OxOmar avait averti qu’il allait attaquer dans la journée les sites de la Bourse de Tel-Aviv et d’El Al.

Les Brigades al-Qassam ont ensuite publié les détails de cette opération commandée par l’ingénieur Sami Redwan, assassiné lors de la bataille Épée de Qods.

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Au cours de nombreuses guerres avec la bande de Gaza, le régime sioniste a reconnu à plusieurs reprises que des centaines d’Israéliens, dont des ministres et des membres de la Knesset, des officiers et des soldats avaient reçu des messages de menaces signés par les Brigades Ezzedine al-Qassam.

Hazem Qassem, le porte-parole du mouvement Hamas, a salué la mémoire du martyr Juma'a al-Tahla qui a joué un rôle central dans le développement des plans de la Résistance et prouvé que « l’intelligence et les performances de la Résistance en matière d’informatique sont susceptibles d’infliger la défaite à l’ennemi ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV