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Les USA s’immiscent encore dans les affaires intérieures de l’Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Robert Malley, envoyé spécial de l'administration Biden pour l'Iran. ©Reuters

Robert Malley, l’envoyé spécial de l’administration Biden pour l’Iran a déclaré que la relance du plan global d’action conjoint (PGAC) et les pourparlers sur la levée des sanctions contre l’Iran à Vienne ne sont même pas à l’ordre du jour de Washington.

« La relance de l’accord nucléaire de 2015 avec la République islamique n’est même pas à l’ordre du jour et n’est pas au centre des préoccupations, car il n’y a pas de mouvement », selon Robert Malley, l’envoyé iranien de l’administration Biden, cité par CNN.

Il a prétendu que l’administration américaine estime qu’il fallait empêcher Téhéran d’acquérir une arme nucléaire. « La diplomatie est le moyen d’y parvenir », a-t-il déclaré. « Nous verrons si c’est un gouvernement qui est intéressé à conclure cet accord, mais à ce stade, l’accent est mis sur ce qui se passe autour parce que les pourparlers sont au point mort. »

Ces propos interviennent alors que le président iranien Ebrahim Raïssi a récemment souligné que « la RII ne cherche pas à fabriquer des armes nucléaires et que cette arme n’a pas sa place dans notre doctrine défensive ». Le président iranien a déclaré lors de la réunion de l’Assemblée générale de l’ONU que la fatwa de l’Ayatollah Khamenei interdisant la production d’armes nucléaires est plus efficace pour l’Iran que n’importe quelle surveillance internationale.

Robert Malley a prétendu : “Mais, la raison pour laquelle les pourparlers sont au point mort et dans l’impasse, et pourquoi ils n’avancent pas du tout et pourquoi ils ne sont pas au centre des préoccupations, c’est que l’Iran a pris une position au cours des deux derniers mois qui était en contradiction avec le retour à l’accord.”

Il est à noter que dans le but de faire pression sur l’Iran, le chef de la politique étrangère de l’Union européenne (UE), Josep Borrell, a lui aussi déclaré lundi qu’il ne s’attendait à aucun progrès dans les pourparlers de Vienne.

Le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne a sanctionné lundi 17 octobre, 11 individus et quatre institutions iraniennes, sous prétexte de problèmes de droits de l’homme. Réagissant à cette mesure de l’UE, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Nasser Kanaani a indiqué : « Nous déciderons et réagirons en conformité avec la décision et l’action de l’Europe, et nous espérons que l’Union européenne aura un comportement et une politique raisonnables et logiques envers l’Iran. »

Plus loin dans ses propos, Robert Malley qui tentait de jeter la balle dans le camp de l’Iran et d’augmenter la pression de l’opinion publique sur Téhéran, a répété les allégations sans fondement du passé : « Ils (Iran) font des demandes qui n’ont rien à voir avec le PGAC. Et tant que ce sera le cas, les pourparlers seront arrêtés. »

En réponse à la question de savoir si le gouvernement Biden soutient ou non un soi-disant changement de gouvernement en Iran, il a prétendu : « Notre politique n’est pas celle d’un changement de régime initié par Washington », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas notre politique. »

Faisant semblant de soutenir les Iraniens et sans tenir compte du racisme endémique et des violations répétées des droits de l’homme dans son pays, il a prétendu : « Notre politique est de défendre et de soutenir les droits fondamentaux des citoyens iraniens, tout comme nous voulons soutenir les droits fondamentaux des citoyens du monde entier. La forme de gouvernement en Iran appartiendra aux Iraniens de décider. Notre position, qui est très claire, est que nous soutenons les droits humains fondamentaux des femmes et des hommes iraniens ordinaires. »

Il est à rappeler que Robert Malley avait tenu ce samedi des propos interventionnistes concernant les récents troubles en Iran.

Cela intervient alors que Karine Jean-Pierre, porte-parole de la Maison-Blanche a avoué que l’administration Biden se concentrait sur les troubles en Iran et non sur les négociations de levée des sanctions.

Dans la lignée des allégations américaines sur les activités nucléaires iraniennes, elle a dit aux journalistes : « Bien que l’administration Biden considère la diplomatie comme le meilleur moyen d’empêcher l’acquisition d’armes nucléaires, Washington se concentre désormais sur le soutien aux troubles.

Sans la moindre allusion aux sanctions unilatérales et illégales imposées par les USA au peuple iranien dont l’embargo sur des médicaments, elle a affirmé que “nous comprenons que la diplomatie est le moyen de relancer le PGAC, mais maintenant nous nous concentrons sur le peuple iranien”.

Des hommes d’État américains qui s’immiscent depuis des années dans les affaires intérieures des pays indépendants sous prétexte de défendre la démocratie et les droits de l’homme, et qui ferment les yeux sur de nombreux cas de crimes et de violations des droits de l’homme dans des pays alliés, ont décidé cette fois-ci de surfer sur la vague des sentiments de jeunes iraniens et d’utiliser une question intérieure afin de trouver un moyen pour la réalisation de leurs objectifs cachés. En vain, des citoyens de différentes villes iraniennes ayant montré à travers de récentes manifestations leur loyauté envers les idéaux de l'ordre islamique ainsi que leur opposition aux comploteurs.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV