Ces images que les médias mainstream font défiler de la prison Evin de Téhéran, réputée être celle où sont détenus les agents étrangers directement impliqués dans les émeutes sanglantes de ces dernières semaines plus d'un analyste tendrait à y voir un coup monté même si le feu serait partis des cellules où sont retenus les prisonniers des droits communs et que par principe la politique ne devrait pas y jouer un grand rôle. En effet rien qu'à en juger la somme des menaces proférées ces derniers temps à l'encontre de l'Iran à qui l'OTAN reproche d'avoir exercé son droit souverain de commercer librement avec la Russie même les plus objectifs des analystes tendraient à faire un lien entre cette apparente tentative de mutinerie à Evin d'une part et les agissements otaniens contre la sécurité nationale iranienne de l'autre.
Sur la base d'informations largement répercutées dans les médias mainstream concernant l’envoi des drones par l’Iran à l’Ukraine, le ministère français des Affaires étrangères a ainsi déclaré il y a deux jours que l’action de Téhéran "constitue une violation de la résolution 2231 du Conseil de sécurité, ratifiée pour entériner l'accord nucléaire", une résolution qui n'est plus puisque l'accord n'est que l'ombre de lui-même.
Vidéo: Incendie dans la prison d'Evin, au nord-ouest de Téhéran.
« Nous disposons d'un grand nombre d'informations qui pointent vers l'utilisation de drones iraniens par les forces armées russes en Ukraine", a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse quotidienne sans crainte du ridicule dans la mesure où plus de 100 milliards de dollars d'armements venus de 50 pays de l'OTAN ont déjà alimenté ces huit derniers mois la guerre inter-slave Ukraine/Russie.
Mais les menaces à peine larvées de l'OTAN contre l'Iran n'en restent pas là. Après avoir affirmé aux autorités européennes que la Russie s'était tournée vers l'Iran et la Corée du Nord pour acheter des drones militaires et d'autres munitions de guerre afin de poursuivre son agression contre l'Ukraine, la France a menacé qu'elle « ne laissera pas sans réponse le soutien militaire de l'Iran à la Russie ».
Et quelle forme revêtira cette réponse française à l'Iran?
Le ministère français des Affaires étrangères répond : il passerait à l’action en coopération avec ses partenaires de l'Union européenne et en coordination avec eux sur la manière de répondre au soutien militaire de l'Iran à la Russie.
Est-ce de l'Article 5 dont parle la France, un article 5 brandi déjà par l'Albanie à la suite d'une curieuse cyber-accusation contre l'Iran qui a provoqué la rupture de liens Tirana-Téhéran? Pour l'heure les Atlantistes bien que déçus de l'écho bien tiède de leurs agissements auprès des Iraniens qui ont bien rapidement séparé leurs rangs des casseurs et émeutiers et ce, dès le lendemain du décès de la jeune iranienne Mahsa Amini semblent ne pas vouloir aussi loin.
À cet égard, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, tout en annonçant jeudi une nouvelle aide militaire à l'armée ukrainienne, a déclaré que les pays membres de l'OTAN enverraient des technologies et des équipements pour contrer les drones que la Russie utilise dans ses attaques contre l'Ukraine.
Mais est-ce facile? Pas vraiment. Le vendredi 14 oct le chef de l’état-major US a appelé les 50 pays de l'OTAN à envoyer tout ce qu'ils possèdent de radars et de missiles intercepteurs en Ukraine pour y créer une DCA multicolore histoire de faire face aux drones russes. Mais est-ce suffisant alors que les 40 premiers jours de l'apparition des drones kamikazes sur le champ de la bataille ont été soldés par un changement de donne militaire. Mêmes les experts les plus optimistes au sein de l'OTAN répondraient par négation vu que les drones made in Iran ont déjà mis à l'échec les USA et leurs acolytes en Irak, au Yémen, à Gaza, dans le golfe Persique...ce qui fait des tentatives de déstabilisation telles celles qui poussent les agents de DGSE en Iran l'unique alternative.
Mais ceci c'est pour côté otanien de la chose. L'Iran lui va-t-il rester les bras croisés ? Trois semaines d'opérations consécutives des forces armées iraniennes contre les terroristes et les séparatistes kurdes que soutiennent à la fois CIA/Mossad/DGSE prouvent le contraire.
Le chef d’état-major des forces armées iraniennes a affirmé samedi 15 octobre que la République islamique poursuivrait ses opérations défensives contre les groupes terroristes séparatistes soutenus par les États-Unis et Israël retranchés près des frontières nord-ouest du pays dans la région du Kurdistan irakien.
« Depuis la victoire de la révolution islamique iranienne en 1979, les séparatistes, qui sont soutenus par les États-Unis et d'autres ennemis, opèrent des actions anti-iraniennes dans la région du Kurdistan irakien », a déclaré à l’agence de presse Tasnim News le chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Bagheri.
« Cependant, leurs bases sont, a déclaré le haut commandant des forces armées iraniennes, devenues un complexe [opérant] contre notre sécurité nationale avec le soutien américain », a-t-il encore souligné, notant qu' « actuellement, il y a 1200 bases militaires dans le nord de l'Irak » avec 3000 terroristes armés, qui agissant contre nous ».
« L’Iran a averti à maintes reprises les autorités locales du Kurdistan irakien qu'il ne tolérera pas la présence des terroristes, la fabrication de bombes et les activités militaires de groupes terroristes le long de ses frontières », a renchéri le haut commandant du pays, insistant sur le fait que « les opérations anti-terroristes se poursuivraient jusqu’à ce qu'il faudrait » pour débusquer et désarmer les terroristes.
C'est dire que les opérations anti-terroristes se poursuivront , s'amplifieront et s’étendront non seulement aux terroristes mais aussi à leurs tireurs de ficelles