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Exercice naval croisé US/Iran; la chasse aux Saildrone ouverte

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Le dévoilement du navire de patrouille de la marine du CGRI « Shahid Soleimani », Bandar Abbas en Iran, le 5 septembre 2022. (Archives)

Dépassés par l'Iran, les États-Unis et la marine britannique mènent des exercices avec les mêmes drones marins que l'Iran a déjà capturés!... Le 7 octobre, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont mené un exercice conjoint de drones dans le golfe Persique pour faire fonctionner les mêmes navires de surveillance sans pilote, Saildrone dont le CGRI en a récemment capturé trois ; deux en mer Rouge et un dans le golfe Persique. Alors, pourquoi ramer dans le vide?  

Le commandant Timothy Hawkins, porte-parole de la 5e flotte de la Marine US a déclaré que l'exercice de vendredi comprenait deux navires de guerre américains et deux britanniques dans le golfe Persique et trois Saildrone Explorers.

Au cours de l'exercice, les drones ont cherché en effet des cibles dans l'océan, puis ont transmis les images fixes que leurs caméras avaient capturées aux navires de guerre et au centre de commandement de la cinquième flotte dans la nation insulaire de Bahreïn. Les images y ont été analysées par un système d'intelligence artificielle.

En effet les Américains ont commencé à mettre au point ces Saildrone en s'inspirant du double concept drone et vedette rapide soit deux armes les plus redoutées de la Résistance et ce dans l'objectif de créer un réseau d'espionnage visant à identifier et localiser les navires ennemis ceux sans doute impliqués dans le vaste corridor anti sanction US.


En 2021, la Task Force 59 sans pilote de la 5e flotte a été activée sur fond d'un retrait des forces de l'US Navy du golfe Persique et leur redéploiement sur la côte ouest saoudienne. Alors la marine US s'est mise à utiliser une gamme de drones, y compris des drones de surveillance aérienne à longue portée, des drones sous-marins en forme de torpille et des navires de surface comme le Sea Hawk et le Sea Hunter.


La marine américaine, cependant, a surtout manifesté un fort intérêt pour le Saildrone qui peut passer beaucoup de temps en mer dans une région forte de près de 5 000 milles de côtes. Le littoral s'étend du canal de Suez à travers la mer Rouge, le détroit d'Hormuz et le golfe Persique.

La Ve flotte explique l'objectif du projet en ce sens : 

« C'est une vaste région au-delà des capacités de la marine et de ses alliés... Peu importe les forces dont vous disposez, vous ne pouvez pas couvrir tout cela », a déclaré Hawkins à l'Associated Press.

« Vous devez le faire de manière collaborative et innovante », ajoute la Ve flotte. Et pourtant en août et septembre, dans une succession d'événements extraordinaires qui devraient bien servir de leçon aux Yankee, la marine iranienne a capturé trois bateaux de surface sans pilote (USV) Saildrone Explorer de la marine américaine dans la mer Rouge et aux portes mêmes de la Ve flotte à Bahreïn défiant l'idée de l’inaccessibilité de ces appareils. Peu après l'Iran a libéré les drones après en avoir retiré les caméras et donc leurs bases de données. 

Suite à cet événement, le programme de drones de surface de l'US Navy a été critiqué par un législateur américain. La représentante américaine Elaine Luria, vétérane de la marine et vice-présidente du House Armed Services Committee (USV), a déclaré plus tôt que ce n'était pas le bon moment pour la marine de faire des investissements importants dans des bateaux de surface autonomes. C'est que ces saildrones censés espionner les activités des pétroliers iraniens et les échanges Iran-Résistance en lieu et place des navires US/OTAN/Israël qui ont perdu la guerre des pétroliers face à l'Iran semblent avoir été destinés à remplacer progressivement les quelque 40 000 marines US dans la région pour qu'ils ne soient plus exposés aux missiles et drones iraniens, mais que leur interception par l'Iran remis tout en cause. 

C'est d'autant plus probable que le commandant des gardes-frontières de la province de Bouchehr, dans le sud de l'Iran, a annoncé dimanche 9 octobre le début de l'exercice naval conjoint des gardes-frontières, de l'armée et du Corps des gardiens de Révolution islamique (CGRI) dans le golfe Persique.

« L'exercice naval de 3 jours baptisé Mohammad, le messager de Dieu a commencé avec la participation des gardes-frontières des provinces côtières du sud du pays, l'armée de la République islamique d'Iran et le CGRI », a déclaré le colonel Yadollah Sharafi, le commandant des gardes-frontières de la province de Bouchehr.

Lire aussi : Moscou dénonce la piraterie US dans le golfe Persique

Il a souligné que le but de la tenue de l'exercice est de renforcer les gardes-frontières et la synergie avec les forces opérationnelles contre toute agression étrangère et confrontation frontalière en mer.

L'exercice a été dédié à la mémoire du capitaine Mahdavi.

Le 8 octobre 1987, Nader Mahdavi et neuf de ses compagnons de la Marine du CGRI ont combattu directement les forces américaines qui ont pénétré dans les eaux territoriales de l'Iran au golfe Persique. C'était en 87 du siècle dernier. En 2022 c'est l'Iran qui traque les Yankees. L'exercice vise-t-il à chasser encore des Saildrone? 

En images: le dévoilement du navire de patrouille de la marine du CGRI « Shahid Soleimani », Bandar Abbas en Iran, le 5 septembre 2022

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SOURCE: FRENCH PRESS TV