Alors que les médias occidentaux déclarent que les drones iraniens ont changé les règles du jeu dans la guerre d’Ukraine, que les drones du CGRI et de l’armée testent de nouvelles tactiques opérationnelles sur terre et sur mer.
Les avions de chasse ont toujours besoin une piste d’une certaine longueur, sauf s’il s’agit des avions à décollage et atterrissage vertical.
Les spécialistes de drones du Cors des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) ont envisagé une solution différente pour les drones dérivés du RQ-170. Pour la première fois, des images de ce type de décollage ont été publiées lors d’une exposition militaire organisée à Téhéran. Cette technique a été ensuite testée lors du grand exercice militaire Beit ol-Moghaddas-1.
Dans cette méthode, le drone est installé sur une plateforme à bord d’une camionnette, et lorsque le véhicule atteint une certaine vitesse, le drone atteint l’accélération nécessaire pour son décollage. Cette technique peut être utilisée pour le lancement d’un drone dérivé du RQ-170, armé d’au moins de deux bombes guidées Sadid. Selon les experts, il s’agit d’une première au monde.
Les forces armées iraniennes ont testé récemment des avions sans pilote qui peuvent être lancés du bord des véhicules en mouvement. Cette technique a été élaborée par les unités opérationnelles des forces armées iraniennes. En 2019, les forces navales du CGRI ont testé cette technique de décollage sur des systèmes de lancement à bord des bateaux rapides. Dans ce test, le drone Ababil-2 a été lancé du bord d’un bateau rapide du CGRI.
Dans le même temps, les forces armées iraniennes ont développé des systèmes de lancement de drones à bord des navires militaires lourds. En juillet 2022, la marine iranienne a organisé pour la première fois une manœuvre des drones. Le groupe naval des navires équipés de plateforme du lancement de drones a participé à cette manœuvre. Plusieurs types de drones ont été lancés lors de ces exercices navals.
Ce groupe naval compte plusieurs navires, dont les navires logistiques Lavan et Delvar, le navire Hendijan et la frégate Jamaran qui a assuré le commandement de ce groupe naval. Les deux sous-marins Tareq (de classe Kilo) et Fateh ont également participé à ces exercices.
Les drones Arash (pour des missions suicide et anti-radars), Karrar, Ababil-4, Ababil-2, Homa, Chamrosh, Pelikan et deux nouveaux types de drones iraniens, Joubin et Bavar-5 ont été utilisés dans cette manœuvre.
Drones suicides Arash et Karrar à bord des navires de l’armée
Désormais les drones peuvent patrouiller en nombre suffisant autour des navires iranien en mission au large. Ces drones pourront détecter et identifier des cibles à des distances bien supérieures à la limite de détection radar. Les données sont transmises au navire en temps réel.
Le déploiement massif de drones par les forces de la marine iranienne et des forces navales du CGRI a été testé plusieurs fois lors des manœuvres navales.
Dans le même temps, les forces terrestres de l’armée iranienne et du CGRI déploient en grand nombre des drones de types différents lors de leurs exercices militaires. Ces dernières semaines, ces drones ont participé aux exercices de l’armée de terre iranienne lors d’un exercice militaire dans la province d’Ispahan (centre).
Quels type de drone iranien peuvent-ils être désormais lancé par des systèmes de lancement mobiles ? Les différents types de drones des familles Karrar et Ababil peuvent désormais profiter de cette nouvelle technique de lancement. Récemment le drone kamikaze Arash est optimisé pour bénéficier de cette nouvelle technique. Tous ces drones de caractérisent par leur bonne conception aérodynamique, un décollage rapide, une bonne mobilité et une capacité à être utilisé dans des environnements maritimes et terrestres.
Le drone Arash qui vole de manière autonome une distance supérieure à 2000 km et peut être utilisé à la fois par les forces terrestres et les forces maritimes. Désormais, ce drone peut atteindre la base de l’armée de l’air américaine de Diego Garcia, qui est située à une distance d'environ 4000 km de l'Iran, mais aussi les cibles militaires en Palestine occupée.