Deux soldats de l’armée syrienne ont été tués lundi 18 septembre dans une série de frappes aériennes turques qui ont touché la périphérie est de la ville frontalière de Kobané, dans la région nord-est de la Syrie, rapport South Front, un site web américain spécialisé dans la recherche militaire et stratégique.
Kobané, l’un des plus grands centres urbains de la campagne nord-est d’Alep, est un bastion des Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes. L’armée syrienne a établi un réseau de positions dans la ville et sa périphérie à la suite de l’invasion turque de 2019 dans la région du nord-est.
Selon South Front les frappes aériennes étaient une réponse à une attaque par tir indirect qui visait un poste frontière turc près de Kobané dans la matinée. La Turquie a déclaré qu’un de ses soldats avait été tué et quatre autres blessés à la suite de l’attaque, qui a été imputée aux forces kurdes.
Le ministère turc de la Défense a publié des images documentant cinq frappes aériennes sur des positions et des fortifications des FDS et de l’armée syrienne près du village de Qarmugh, a écrit la source ajoutant que les frappes aériennes turques meurtrières sont survenues au milieu des pourparlers en cours entre la Turquie et la Syrie.
Le mois dernier, trois soldats de l’armée syrienne ont été tués dans des frappes aériennes turques qui visaient également la périphérie de Kobané. Les frappes aériennes étaient également une réponse à une attaque par tir indirect qui aurait été menée par les FDS. À l’époque, deux soldats turcs ont été tués à la suite de l’attaque, a noté South Front.
Les chefs des services de renseignement des deux pays auraient tenu une série de réunions dans la capitale syrienne, Damas, au cours des dernières semaines, selon un récent rapport de Reuters. Le président turc Tayyip Erdogan avait exprimé son soi-disant souhait de rencontrer le président Bachar al-Assad si le président syrien assistait à un sommet en Ouzbékistan, a rapporté vendredi le journal turc pro-gouvernemental Hurriyet.
