Au cours des dernières années, on assiste à un renforcement des liens entre l’Iran et les pays de l’Amérique latine notamment le Venezuela, des liens basés sur de solides convergences stratégiques entre Téhéran et plusieurs capitales d’Amérique latine permettant à l’Iran d’acquérir un poids stratégique important dans le continent qui se manifeste aujourd'hui par cette décision argentine qui a fini par lâcher du lest en libérant l'un des quatre Iraniens détenus illégalement dans le pays.
Une chambre d’appel fédérale du tribunal de La Plata, dans la province de Buenos Aires en Argentine a autorisé ce mardi 14 septembre la sortie du pays de 12 des 19 membres d’équipage d’un avion cargo vénézuélien, 11 Vénézuéliens et un Iranien.
Le Boeing 747 vénézuélien de la compagnie aérienne publique vénézuélienne Conviasa, était immobilisé depuis le mois de juin à Buenos Aires en Argentine, où il était arrivé en provenance du Mexique.
L’un des Iraniens qui n’est pas autorisé à quitter l’Argentine est le pilote Gholamreza Ghasemi qui a dû faire atterrir cet avion cargo en Argentine le 8 juin en provenance du Mexique avec une cargaison de pièces automobiles après avoir tenté en vain de se rendre en Uruguay.
Notons que le Venezuela et l’Iran, qui ont signé en juin un accord de coopération de 20 ans, sont sous les sanctions américaines brutales.
A préciser que les autorités argentines enquêtent sur un éventuel lien de l'équipage de cet avion avec le CGRI, placé à tort sur la soit disant liste américaine de groupes terroristes.
Dans une interview accordée au service espagnol de la chaîne d'information libanaise Al-Mayadeen, le capitaine Gholamreza Ghasemi, a déclaré détenir le certificat international de l'Organisation de l'aviation civile iranienne.
Les autorités iraniennes et vénézuéliennes n'ont pas manqué de dénoter que le 747 cargo vénézuélien d'Emstrasur, filiale de la compagnie publique Conviasa visée par des sanctions américaines a été saisi avec la coordination israélo-américaine.