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Israël: première poussé des forces Rizwan du Hezbollah, et la Galilée tombera

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les troupes israéliennes ont installé des machines près de la ville de Meiss al-Jabal, dans le sud du Liban, le 5 décembre 2018. (Photo à titre d'illustration)

Se disant préoccupés par les scénarios dangereux auxquels ils seront confrontés dans une éventuelle guerre avec le Hezbollah, les sionistes tentent d’achever un plan pour faire fuir les colons des frontières nord de la Palestine occupée vers les zones centrales.

Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, le régime sioniste qui se considère comme une superpuissance mondiale dans le domaine militaire et technique, et bénéficie du soutien sans ambages des États-Unis, n’a même pas osé, depuis 2006, tirer un seul missile en direction du Liban.

Tout en reconnaissant que l’équation de dissuasion du Hezbollah depuis la deuxième guerre entre Israël et le Liban en 2006 ait empêché une nouvelle guerre entre les deux parties, de hauts responsables politiques et sécuritaires du régime sioniste soulignent que tôt ou tard la troisième guerre éclatera et à ce moment-là, on ne sait pas à quels scénarios Israël sera confronté. De plus, le scénario le plus dangereux pour Israël dans une telle guerre est tout d’abord lié au contrôle par le Hezbollah de la région de Galilée au nord de la Palestine occupée.

Selon les informations des institutions officielles du régime sioniste, 85 % des habitants de la région de Galilée sont des Arabes et seulement 15 % sont des Juifs, et il est donc possible qu’en cas de nouveau conflit militaire avec le Hezbollah libanais, les Arabes de Galilée rejoindront également le Hezbollah. Ce faisant, la télévision israélienne a récemment révélé dans un rapport que le cabinet israélien avait prévu une évacuation à grande échelle des Israéliens vivant dans les colonies du nord afin de les déplacer vers le centre. En cas d’escalade des tensions et éclatement d’un conflit militaire avec le Hezbollah, environ 20 000 colons israéliens devront fuir les zones frontalières. En outre, le ministère de la Guerre du régime sioniste a conçu un programme pour entraîner les colons du nord de la Palestine occupée à fuir vers les colonies situées dans le centre.

Pour rappel, Avigdor Lieberman, ministre de la Guerre à l’époque, a parlé en 2018 de l’achèvement d’un plan pluriannuel intitulé « Bouclier du Front interne » pour renforcer les mesures de sécurité sur le front intérieur de la Palestine occupée en cas de toute guerre avec la Résistance libanaise ou palestinienne ou même la Syrie et d’autres groupes de résistance dans la région.

Le journal Haaretz a rapporté pour sa part que ce plan a été proposé au cabinet de sécurité et politique d’Israël et que sa mise en œuvre est programmée pour la période de 2019 à 2030.

Shimon Shapira, conseiller militaire de l’ancien Premier ministre du régime d’occupation, Benjamin Netanyahu, a décrit le scénario du contrôle du Hezbollah de la région de Galilée de la manière suivante :

-Tout d’abord, la 1ère brigade de l’unité spéciale « Rizwan » du Hezbollah, traverse la région de Ras Naqoura au sud du Liban, et s’empare ensuite de la colonie de Nahariya. Selon les informations dont dispose le Hezbollah, dans cette zone, Israël n’a pas de plan militaire spécial qui puisse empêcher le Hezbollah de dominer la ville de Nahariya. Parallèlement à cette avancée du Hezbollah, un groupe de 150 effectifs appartenant à la 1ère brigade de l’unité Rizwan arrivera à Nahariya par des vedettes rapides dont dispose le Hezbollah. La mission de ces forces est de capturer un certain nombre de soldats israéliens afin d’empêcher toute attaque de l’armée israélienne contre les combattants du Hezbollah.

- Dans la deuxième étape, la 2e brigade de l’unité Rizwan du Hezbollah s’empare de la colonie de Shlomi au nord, qui compte 6 500 habitants et est située à 300 mètres de la frontière libanaise. Cette opération a pour but de couper les moyens d’acheminement de l’aide à l’armée israélienne.

- La 3e brigade de l’unité Rizwan a pour mission d’atteindre la ville de Karmiel à l’ouest de la Galilée, qui est la route reliant le nord d’Israël au sud, et le contrôle du Hezbollah de cette zone provoquera une interdiction de circulation de la ville d’Acre à la ville de Safad.

- La 4e brigade de l’unité Rizwan prend le contrôle des villes de Malkiya, Ramot Naftali et Bitah afin que l’armée israélienne ne puisse mener d’opérations militaires contre le Liban à partir de ces zones.

- La 5e brigade de l’unité Rizwan agira comme une force de réserve stratégique à qui sont confiées des missions spéciales.

- La 6e brigade de l’unité Rizwan du Hezbollah a creusé des tunnels destinés à transporter plusieurs centaines d’effectifs dans différentes zones.

À ce propos, Shimon Shapira a déclaré : « Seyyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, a révélé pour la première fois l’année dernière que 100 000 combattants sont sous ses ordres. Cette révélation de Nasrallah met en scène sa grande capacité et celle du Hezbollah à attirer des éléments militaires, et nous devons garder à l’esprit que lors de la prochaine guerre avec le Hezbollah, Israël devra faire face à une importante unité militaire d’autres groupes de résistance dans la région ; groupes organisés pendant la guerre en Syrie. »

Omer Dostri, haut chercheur du Centre de sécurité intérieure du régime sioniste, a tenu à faire allusion aux propos de Nasrallah en 2012 à propos de l’emprise de la Galilée et a souligné : « Les efforts du Hezbollah pour creuser des tunnels à la frontière avec Israël sont une autre étape des plans de ce mouvement pour dominer la Galilée, et Israël devrait également savoir que la création de ces tunnels s’inscrit dans le cadre des progrès militaires du Hezbollah, en particulier son projet de missile de haute précision. »

Dans une étude publiée par la revue militaire Marakhot, l’armée israélienne est arrivée à cette conclusion que le Hezbollah pourrait vouloir raccourcir la durée de la guerre ou poursuivre le conflit avec des attaques-surprises en prouvant ses capacités sur le terrain.

Shimon Shapira a pour sa part écrit dans un article qu’il a préparé sur le plan du Hezbollah pour contrôler la Galilée, que le plan principal du Hezbollah à cette fin a été élaboré il y a des années par Imad Mughniyeh (commandant martyr de l’aile militaire du Hezbollah, ndlr) et le creusement des tunnels est une stratégie inspirée de la Corée du Nord qui change les objectifs de la guerre.

« Le plan opérationnel du Hezbollah consiste à créer des capacités pour lancer des missiles à grande échelle vers des zones résidentielles israéliennes et des installations stratégiques dans la région de Haïfa au nord, Tel-Aviv au centre, et même Dimona dans le sud. Tout cela amènera les milieux militaires et politiques israéliens à concentrer toute leur attention sur la lutte contre ces missiles du Hezbollah, et finalement ce mouvement peut facilement mettre en œuvre son plan de contrôle de la Galilée.

Le 16 février 2011, Seyyed Hassan Nasrallah, a pour la première fois mis l’accent sur la libération de la région de Galilée en cas d’aventurisme du régime sioniste au sud du Liban, ce qui a jeté les bases d’une nouvelle stratégie de la Résistance face à l’occupation israélienne.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV